
Souvent, quand j’écris, je le fais à partir de cette partie de moi qui vit aussi en toi, qui vit aussi en chacun.e de vous, en nous tous et toutes.
J’écris avec l’intention de rejoindre cette part de toi, de vous que nous partageons, ce même ptit bout de vie qu’on a déposé dans chacun de nos corps à la naissance. Cette âme qui nous fait bouger, qui nous espérer, qui nous fait vouloir le mieux et le meilleur pour soi comme pour les autres. Cette part rêveuse, ce bout de mou en chacun.e de nous. La même flamme qui ne fait que passer de l’un.e. à l’autre, qui ne fait que se faire passer les un.e.s. aux autres.
Mes mots ne sont que des perches, des mains tendues, un coeur ouvert.
Je n’écris pas pour offrir des réponses ni des vérités mais davantage pour partager des questions, pour qu’on ouvre ensemble ce grand et constant questionnement commun face au mystère dans lequel nous baignons tous. Sploush sploush.
Je n’écris pas pour enseigner car je suis un éternel étudiant.e. Je possède un Ph. D. ouvert et incomplet en ignorance. Je n’ai rien à vendre, alors n’achetez jamais ma salade si jamais un jour je me fais saladier.

De toute façon, je n’ai rien et je donne tout ce que j’ai. C’est tout mais c’est pas grand chose. De rien.
J’écris plus pour me découvrir que pour trouver, pour chercher, pour investiguer. Pour dé-couvrir, comme dans retirer les couvertures qui cache mon âme, comme la vôtre, les vôtres. En fait, la nôtre. Car la seule et même. Âme unique splittée er répartie en chacun.e de nous.
J’écris pour me connaître et pour que vous vous reconnaissiez dans mes mots qui ne sont au fond que nos mots, et parfois nos maux. T’as eu le mémo ? La vie est un mystère à vivre et non un problème à régler, une énigme à détricoter et non un casse-tête à compléter. Plus un ouvre-coeur qu’un casse-tête la vie.
Alors voilà, mes mots insignifiants de ce matin. Des mots qui ne veulent rien dire de plus que ce qu’ils cherchent à dire. Des mots qui se lisent dans l’entre ligne, dans la marge, avec les même yeux que nous partageons, comme notre âme.
Car si nous pouvions seulement nous souvenir que nous sommes la seule et même âme, cette dualité qui nous fait nous opposer, nous choquer et nous entre-choquer disparaîtrait. Car nous sommes de la même eau, nous respirons le même air, nos coeurs battent au même rythme et nous vivons dans la même vie. Que des fenêtres différentes qui ouvrent sur la même et unique réalité.
Un grand jeu de cache-cache.
