
– Suzuki Roshi
Simple la vie non ? Pour certain,e.s, le plus important consiste à amasser de l’argent, ou des choses, des chars ou des maisons. Des gens même parfois. Pour d’autres, c’est de devenir célèbres, fameux. VIP. D’autres encore, c’est avoir du pouvoir et de l’influence. Qu’on parle d’eux/elles dans les médias. Et pour d’autres tout est dans le look, dans le body, ou désormais dans le nombre de followers.
Chacun ses buts, ses objectifs, ses motivations. Chacun ses turn-on.
Pour quelques-un.e.s d’entre nous, le but ultime c’est tout simplement d’être heureux/se, bien, relax, en paix.
Bien sûr on ne choisit pas où l’on naît, ni notre famille, ni notre corps. Mais, évidemment, on choisit – plus ou moins c’est selon – ce que l’on fait avec ce que la vie nous a donné au départ.
Certains départs sont plus faciles que d’autres, d’autres semés d’embûches. Rien n’est garanti: certains départs trop faciles nous évitent d’acquérir une certaine force et résilience, certains trop ardus nous cassent et nous rendent méfiant.e.s.
Nous sommes quelques-un.e,s à avoir couru après l’illumination, cet état où plus rien ne nous dérange, cette grâce (imaginaire) dans laquelle on flotte au dessus de nos propres affaires. Si ce concept était plus populaire dans les années 70 et 80, quand on a découvert l’Inde et ses gourous, il a depuis été sponsorisé et commandité sur les réseaux et les nouveaux gourous nous ressemblent désormais. Ils nous promettent des recettes garanties pour atteindre son plein potentiel ou réaliser nos rêves. Pour quelques paiements faciles de 99 $.
Mais c’est quoi cette chose la plus importante Mr Suzuki ?
Possiblement qu’il insinue que c’est de se rappeler d’où l’on vient et qui nous sommes.
Mais ce n’est pas ce que l’on enseigne aux enfants à l’école. Personne ne nous enseigne à fouiller par en-dedans pour chercher, pour investiguer, découvrir. On nous incite à chercher davantage par en dehors, pour montrer au monde qu’on est devenu quelqu’un.e, qu’on a réussi.
Mais, éventuellement, on va finir par se réveiller, par allumer. Certains sont ici pour nous rappeler que nous avons dédié nos vies à courir après des nuages qui vont finir par passer et se dissiper. Mais souvent, cela ne vient qu’avec le temps qui passe, ou des épreuves.

Et par arroser ce que l’on veut qui pousse. La rose ou le pot. Mais attention aux épines.
D’Intérêt ci-bas. Mon ami Luc a partagé avec moi. En lien avec le plus important.
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Les Navajos enseignent à leurs enfants que chaque matin, lorsque le soleil se lève, c’est un soleil flambant neuf.
Il naît chaque matin, vit le temps d’une journée et, le soir, s’éteint pour ne plus jamais revenir.
Dès que les enfants sont en âge de comprendre, les adultes les emmènent à l’aube et leur disent : Le soleil n’a qu’un jour. Vous devez vivre cette journée avec bienveillance, afin que le soleil n’ait pas perdu un temps précieux. Reconnaître la valeur de chaque jour est une belle façon de vivre, une bonne façon de renouer avec notre joie fondamentale.
– Pema Chodron
