CACHÉ.E.S LES UN.E.S DANS LES AUTRES

En réalité, mon âme et la tienne ne font qu’une, tu es présent.e en moi, et moi en toi.
Nous nous cachons les un.e.s dans les autres. – Rumi

Depuis que je suis tout petit, il me semble que tous les humain.e.s. ne peuvent qu’être une seule et même âme, comme nous ne sommes qu’un seul et même coeur qui bat au même rythme. Poupoum Poupoum.

Tous les êtres humains ont les même besoins fondamentaux, les mêmes aspirations de base, comme les animaux d’ailleurs qui eux, sont beaucoup moins inhumain.e.s entre eux que les prétendu.e.s humain.e.s.

Un.e pour tous, tous.tes pour un.e.

En se considérant ainsi soi-même identiques et semblables à tous les autres humain.e.s, on ne peut que vouloir le bien du plus grand nombre. Car moi c’est toi et toi c’est moi, nous c’est vous et vous c’est nous. Il n’y a ainsi pas pas d’eux ni d’elles. Qu’un grand Nous, qu’un grand Tout. Tout partout.

Comme le dit Dôgen Zenji, un.e idiot.e se voit lui-même comme un.e autre mais un.e sage voit les autres comme soi-même.

Je ne commenterai pas ces paroles car elles méritent plus longue réflexion, et vous les laisserai les interpréter par et pour vous-même mais si on s’y attarde un peu, elle constituent une sorte de koan qui déjoue le mental car pourquoi serait-il idiot de se considérer comme un.e autre ? Moi je suis moi et toi tais toi disait le fool du roi.

On va méditer là-dessus.

Car on peut avoir diverses conceptions de l’empathie.

En voici deux très différentes, extrêmes même:

La Muskienne (si elle vraiment de lui car on doit se garder une ptite gêne face à tous les mots dits désormais):

La principale faiblesse de la civilisation occidentale réside dans l’empathie.

Ou la Arendtienne:

La mort de l’empathie humaine constitue l’un des premiers signes qu’une société est sur le point de tomber dans le barbarisme.

On comprend mieux certaines choses par ces visions et conceptions différentes de l’empathie.

Si on ne peut rien faire pour contrer directement la vision Muskienne qui heurte la vie concrète de tant d’êtres humains en ce moment aux USA, on ne peut que tenter de faire du mieux que l’on peut à notre humble mesure, ici, autour de soi. Et participer au bien du plus grand nombre, en aidant son/sa prochain.e, en soutenant sa communauté immédiate, en créant de la beauté et de la bonté autour de soi. C’est peut-être que la principale leçon que l’on doive tirer de ces temps actuels qui nous bouleversent tant.

Et contrer le mal par le bien, le laid par le beau. Mettre du soi dans le monde.

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D’après mon expérience, vous ne servirez vraiment que ce que vous aimez, car le service est l’amour rendu visible.
Si vous aimez vos ami.es, vous servirez vos amis.e.
Si vous aimez la communauté, vous servirez votre communauté.
Si vous aimez l’argent, vous servirez votre argent.
Et si vous n’aimez que vous-même, vous ne servirez que vous-même et vous n’aurez que vous-même.
Ainsi, il n’y a rien à perdre, essayez plutôt d’aimer les autres et de les servir, et, espérons-le, de trouver ceux et celles qui vous aimeront et vous serviront en retour.
– Stephen Colbert

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