DE PEUR ET DE MISÈRE

Les puissants de ce monde en veulent toujours plus, ils sont insatiables. Il y a un trou dans leur besace. Et ce sont surtout des hommes on dirait. On dirait que leur règne tire à sa fin et ils investissent toutes les énergies du désespoir qu’il leur reste dans une ultime tentative pour mettre la main et leurs sales pattes sur les dernières richesses matérielles du monde. Ils veulent le bien de tous.tes et ils vont l’avoir. Matière à possession.

Mais une fois acquis, ce qui n’est jamais le cas de toute façon mais on ne s’en rend compte qu’à la fin, ils ont peur de perdre ce qu’ils pensent posséder et déploient alors toutes leurs énergies à tenter de le conserver. Or, comme l’argent, c’est peine perdue, un combat perdu d’avance. Car au bout de la route, la mort nous prendra tout de toute façon. Même notre corps. Et peut-être même notre âme. Eux semblent l’avoir déjà perdu.

On pourrait penser que ces hommes forts contrôlent le monde, ou, du moins que c’est ce qu’ils veulent. Sauf qu’ils sont tout sauf forts, et ils ne contrôlent rien, même pas leurs désirs inassouvissables. Dommage qu’ils ne s’en rendront compte qu’à la fin de leur vie. Ça nous aurait éviter de nombreuses tragédies pour les autres.

Selon Fromm, leur soif de pouvoir n’est pas ancrée dans la force, mais dans la faiblesse.

Les mères qui protègent leurs enfants sont fortes. Les gens qui travaillent pour le bien collectif sont forts. Les gens sans domicile fixe sont forts. Les personnes avec des handicaps physiques sont fortes. Les gens ordinaires sont forts. Et dignes.

Jésus, dans l’évangile selon Mathieu ne disait-il pas : heureux les simples d’esprit car le Royaume des Cieux est à eux. On pourrait ajouter heureux sont ceux et celles qui n’ont rien à perdre car ils ont déjà tout. Tandis que pour les avides, ils roulent à vide.

On le constate, les toujours plus riches ne sont jamais satisfaits. They never have enough. Millions, milliards, trillions, trilliards, il n’y a pas de fin à la queue de leurs zéros. Car ce qu’ils tentent de remplir et de combler avec des illusions de sécurité n’a pas de fond, pas de fin. Ils courent après leur queue. Une queue qui semble avancer toujours un peu plus vite qu’eux.

Nous vivons une époque trouble.

Une administration de milliardaires au sud d’ici qui a complètement perdu le contact avec la réalité des besoins du peuple, des plus démuni.e.s, de nos enfants, du monde ordinaire.

Dans un monde qui semble sur le point de basculer dans un chaos encore plus grand, où l’équilibre est fragile, les golden boys ont un dernier regain de vie. Ils poussent leur luck, comme ils poussent la luck de tout le monde, du monde entier. En se disant chrétiens. Jisuss Christ !

Pour le moment, bien peu qu’on puisse faire vous et moi.

Sinon tenter de garder le moral, s’entraider, faire le bien autour de soi.

Et méditer un peu car si on fouille en soi, peut-être (re)trouvera-t-on le Royaume des Cieux, celui simples d’esprit, le royaume des coeurs purs et des esprits sains.

Amen !

St-François d’Assise est de mise ces jours-ci plus que jamais.

Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix,
Là où est la haine, que je mette l’amour.
Là où est l’offense, que je mette le pardon.
Là où est la discorde, que je mette l’union.
Là où est l’erreur, que je mette la vérité.
Là où est le doute, que je mette la foi.
Là où est le désespoir, que je mette l’espérance.
Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière.
Là où est la tristesse, que je mette la joie.

O Seigneur, que je ne cherche pas tant à
être consolé qu’à consoler,
à être compris qu’à comprendre,
à être aimé qu’à aimer.

Car c’est en se donnant qu’on reçoit,
c’est en s’oubliant qu’on se retrouve,
c’est en pardonnant qu’on est pardonné,
c’est en mourant qu’on ressuscite à l’éternelle vie.

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