
Of course, ce qui se passe au sud de notre frontière est inquiétant, déprimant, enrageant. By the way, thanks God pour cette frontière. Elle nous protège encore. Pour le moment. Que des entités géopolitiques mais qui, pour le moment, nous mettent à l’abri. Soyons-en reconnaissant.e.s.
Ça chîale en masse depuis une semaine au sujet du gros Bully en chef et de sa gang de techno sbires et autres assoiffés de pouvoir. Et oui, en effet, les idées qu’ils mettent en place et les actions qu’ils posent sont loin de nos valeurs. Mais elles reflètent celles d’une bonne gang de gens qui sont après le pouvoir et le ca$h et qui voient et vivent à droite. Mais ils ne sont pas arrivés là par hasard. Il y en plusieurs south of the border qui sont frustrés et d’autres qui soutiennent ces politiques qui ont fait en sorte qu’ils ont été placés là. Plain fact. Qu’on soit d’accord ou pas. Et cette mouvance est ici aussi d’ailleurs, ne soyons pas trop rêveurs.
Tout ce que l’on peut faire concrètement, c’est réagir créativement à ces valeurs et ces actions d’un autre siècle. Le monde est déjà great. Again and again.
Tout d’abord, on doit développer notre responsabilité, apprendre à répondre au lieu de réagir. Développer notre habileté à répondre devant une situation donnée, response ability comme disait Osho, l’habilité de répondre au lieu de réagir mécaniquement.
Répondre à la compétitivité par de l’entraide.
Répondre à l’inhumanité à grande échelle par de l’humanité à échelle humaine, autour de soi, par de petits gestes.
Répondre à l’arrogance par l’humilité. Car l’eau est souvent plus forte que le feu ou le roc.
Répondre en partageant au lieu d’appliquer la loi du plus gros, du plus fort, du plus greedy.
Répondre par de l’art et de la beauté à toute cette grossièreté criarde et bling bling plaquée or.
Répondre à ce bruit ambiant en plongeant davantage dans notre silence. Car en ajoutant du bruit au bruit, on ne fait que participer au chaos. Développons et harmonisons nos silences. Avant de passer à l’action.
Alors arrêtons de chiâler et de donner de l’énergie à ces grossiers personnages et mettons notre énergie à créer quelque chose de plus solidaire et humanisant face à cette barbarie rampante.
Car tout ce que ce phénomène nous montre n’est pas étranger à nous. Pas de nous vertueux et d’eux vicieux. Pas nous des bons et eux des méchants. Ces eux ne sont que l’autre côté de nos valeurs, une face cachée aussi en nous quand on a peur, quand on veut avoir raison, quand on veut imposer nos choix et nos valeurs au monde.
L’éléphant Trump c’est aussi nous. Soyons de busy souris.
Car on a beau chiâler, décrier, pointer le doigt, jouer les vierges offensées, ces énergumènes ont été élus par des millions de personnes. Et ils pensent avoir raison quand ils agissent comme ils le font ou comme ils veulent le faire. Et la situation est complexe, alors peut-être qu’il nous en manque un bout pour être en mesure de juger. On ne peut qu’accepter pour le moment. Et s’organiser.
Si le pouvoir de ce voisin éléphantesque a des répercussions globales sur l’ensemble de notre planète, on ne peut que répondre à petite échelle, en unissant nos forces et nos énergies. Pas en chiâlant à l’unisson.
Prenons le temps de voir la situation sans juger car tout jugement entrave notre regard et génère du poison en nous. Et nous pousse à réagir. En réagissant et nous énervant le toupet, on les laisse ainsi entrer en nous, on les laisse gagner. On leur donne le peu de pouvoir qu’il nous reste. Pouvoir qu’il nous faut unir et rassembler au sein d’actions collectives. Il faut apprendre à voir plus grand, plus large, plus ensemble.
Mais avant de bouger, il nous faut nous centrer, nous aligner chacun.e pour soi.
Alors personnellement, observons où l’on est déclenché.e, et prenons soin ne pas sauter trop vite aux conclusions car on n’a toujours qu’une vue partielle dans toute situation, en fonction de nos propres biais. Surtout ne pas penser qu’on a raison et qu’eux ont tort; que deux versions de la même réalité, ou irréalité c’est selon. Car tout ce que l’on voit et perçoit est aussi un grand jeu, leela. Alors jouons, avec passion, avec nos tripes, avec amour et empathie. Et identifions l’essentiel.
Changeons le monde là ou l’on peut, en nous, entre nous, autour de nous. Partageons qui nous sommes, nos talents, nos dons, osons donner et changer les choses.
On dit que toute crise est une opportunité de croissance et de changement. On en a une formidable devant nous.
Et en ces temps de grands dérangements, toujours utile de revenir à nos classiques.
Mon Dieu (ou peu importe le nom que vous voulez)
Accordez-moi le courage de changer les choses que je peux changer,
la sérénité d’accepter celles que je ne peux changer,
Et la sagesse d’en connaître la différence.
Et ce petit bout d’extra est pas mal utile aussi :
Et, mon Dieu, accordez-moi le courage de ne pas renier ce que je crois être bien, même si je pense que c’est sans espoir.
