DÉCEMBRRRE DE TOUTES LES COULEURS

Décembre est un temps pour se souvenir du passé et tendre vers l’avenir.
– Ralph Waldo Emerson

Tous les mois sont uniques et différents. Mais décembre est différemment différent des autres. En fait, comme la forêt recèle divers sous-bois, décembre contient plusieurs sous-mois.

Tout d’abord, les 3 premières semaines de ce dernier mois de l’année constituent la période la plus pauvre en source lumineuse extérieure, un crescendo lumineux mais vers le bas. Décembre est une fin de parcours et de cycle. Alors comme disent les mystiques, pas le choix: be a light unto yourself. Pour cela qu’à chaque début décembre, je me planifie un blitz de 21 jours de Shaking (méditation active). Pour me raviver la flame intérieure et me faire briller la lampe d’Aladin interne. Génial 😉

En décembre, on achève une année alors que nous sommes au seuil d’en débuter une nouvelle. En décembre, on fait le bilan avant la fin et on regarde déjà un peu par en avant. Décembre, comme aucun autre mois ne sait le faire, nous offre l’occasion de surfer entre le passé et l’avenir, comme suspendu(e)s dans le présent. Cadeau.

Ici, en campagne, décembre marque également l’arrivée du blanc dans nos vies. Un switch majeur pour l’humeur. C’est l’arrivée du blanc sur nos vies en fait. Car la neige recouvre tout le gris et le brun qui dépassent, tout ce qui retroussait en novembre. Décembre blanc laisse désormais des traces derrière nos pas.

D’ailleurs, le blanc c’est toutes les couleurs réunies.

Décembre lisse tout. Doux délice de décembre. Décembre met du blanc dans et devant nos yeux, et poudre notre coeur et notre âme. Décembre est le crémage, même pour les gâteux.

Décembre c’est aussi et beaucoup le temps dit des fêtes. Le temps du faîte en terme d’intensité et de stress pour la plupart, avec tout le tralala qu’on nous impose, ou du moins, qu’on nous suggère fortement. Temps dense et intense pour tous et toutes, triste pour certain(e)s, heureux pour d’autres, mais qui ne laisse certainement personne indifférent même si tout le monde est différent.

Le temps dit des fêtes nous replonge dans nos souvenirs d’enfance, pour le meilleur pour certain(e)s, et pour le moins pour d’autres il faut le dire. Période intensément émotive en TiJésus.

Autour de jeunes enfants, il est pratiquement impossible de ne pas jouer le jeu des fêtes. Mais quand les enfants sont grands, les temps sont différents, et plus lents, moins prenants.

Avec les années, on dirait qu’on en attend de moins en moins de la vie, et cela se manifeste encore plus particulièrement à Noël. Car on sait plus que jamais que ce que l’on cherche et recherche ne s’achète pas toé chose. C’est nous et à nous de déballer le cadeau.

Personnellement, un peu de bon temps qui roule entre ami(e)s et/ou en famille, quelques livres, du silence, du temps lent, des marches en blanc en forêt et un feu dans le poêle sonnent plus que délicieux à mes oreilles et à mon coeur. Avec du rien tout enveloppé de douceur et calme, du lent et de la paix.

Et on ne parle pas du passage de décembre vers janvier qui se veut davantage party que famille. Pour certain(e)s peut-être, mais certainement pas ici derrière cet écran. Pour cela aussi que je me planifie une petite retraite silencieuse en digne ligne le 31. Voir détails ci-bas. Rien comme une retraite au home.

Mais si décembre est si ambivalent, je crois que c’est parce qu’il nous fait rêver à une paix universelle pour tous et toutes partout sur notre belle boule bleue que nous sommes peut-être en train de perdre. On voudrait fermer une année qui fut souvent difficile et déboucher vers un avenir prometteur et rempli d’optimisme.

Mais nous sommes loin de de cette paix tant souhaitée et voulue pour tous et partout. On doit apprendre à vivre avec le chaos sans s’y laisser engouffrer, à étreindre la misère humaine sans la laisser nous éteindre, à espérer sans sombrer dans le désespoir, tout en mettant en place des petits actes de paix.

Alors vivrement décembre, avec ses hauts et ses lows, et son grand show de lumière grandissante et saisissante à re-venir bientôt.

Aho !

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