
– Shakespeare
On ne peut vivre sa vie avec des formules magiques pré-fabriquées car la vie, c’est complexe et chacune est unique. Et imprévisible.
Mais j’avoue que celle-ci représente un plan relativement réaliste et simple – en principe – à suivre: Aimer tout le monde, faire confiance à quelques-un(e)s et ne faire de mal à personne. Allons-y un par un si vous le voulez.
Aimer tout le monde
Évidemment qu’on ne nous suggère pas d’aimer chaque personne. De toute façon, à plus de 8 milliards, elles sont trop nombreuses, trop loin et certain(e) même près de nous rendent la job bien difficile sinon quasi impossible.
Ce que je comprends de cette expression c’est qu’elle nous invite uniquement à entretenir une attitude aimante envers tout ce qui existe en soi comme en dehors. Autant envers tout ce qui vit – humain(e)s, animaux, minéraux – que l’ensemble des événements dont nous sommes témoins et que nous interprétons de différentes façons.
En commençant par une attitude bienveillante envers soi-même car il semble que tout parte de là. S’accepter dans tous ses aspects, surtout ses travers, soit les choses plus difficiles à accepter en soi. Se donner la chance de ne pas savoir, d’hésiter, de prendre son temps et d’essayer même si on ne se sent pas tout à fait toujours prêt(e). Risquer être soi, totalement, imparfaitement car toujours parfaite la vie dans ses imperfections.
Car au fond, l’amour n’est peut-être tout simplement qu’une prédisposition, une attitude envers la vie, une ouverture face à elle ?
Faire confiance à quelques-un(e)s
Comme il serait illusoire d’affirmer qu’on peut aimer tout le monde entier, il serait aussi stupide de tout bonnement faire confiance à tout le monde, particulièrement en cette époque de fraudes en ligne et de multiples et créatifs guet apens virtuels. En effet, on peut trouver qu’il soit dommage que l’on doive vivre avec une certaine méfiance et un doute quasi généralisé désormais, cette attitude sert néanmoins à maintenir une certaine dose de réalisme et de demeurer alerte.
Pas besoin d’avoir des tonnes d’ami(e)s dans la vie, quelques bons et bonnes suffit. Et même là, face à quiconque, la confiance pourra un jour se trouver mise à rude épreuve et même se perdre. De toute façon, c’est à soi-même et à la vie qu’il faut faire le plus confiance. Mais on doit attacher son chameau.
Ne faire de mal à personne
Intentionnellement du moins. Car il arrive qu’on blesse ou qu’on heurte des proches sans le savoir ni le vouloir. C’est avec les gens à qui on ouvre son coeur et qui nous ouvrent le leur qu’on se trouve en position de plus grande vulnérabilité.
Donc conservons une intention une attitude bienveillante – même si cette expression circule un peu trop de nos jours – un coeur ouvert et bon, et une volonté de traiter chaque personne comme on aimerait qu’on nous traite nous-même. Sans qu’on nous paie la traite 😉
Donc 1-2-3, comme dans aimer tout le monde, faire confiance à quelques proches et ne pas faire de mal – consciemment – à personne.
Simple non ? Non, je sais. Mais ces 3 conseils, rassemblés, constituent quand même un bon bundle de départ d’une marche à suivre simple et humainement bonne en ce petit lundi matin de début décembre à la lumière réduite mais à la blancheur retrouvée.
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Il ne s’agit pas de se détacher du monde, mais de le rencontrer à partir d’une autre force.
Quelque chose en moi sait que rien ne peut m’arriver, que rien ne peut me détruire.
C’est ce noyau infracassable en nous, ce noyau infracassable du divin en nous.
Alors la peur cesse, et quand la peur cesse, il y a un drôle de morceau de moins d’horreur sur la terre !
Parce que la peur est la plus grande créatrice de réalités qui existe.
Ce dont nous avons peur, nous le créons presque irrémédiablement.
C’est quelque chose d’effarant.
Vous avez dû le remarquer dans votre vie.
La peur a le pouvoir d’engendrer images et réalités.
Dans l’univers d’épouvante dans lequel nous vivons, tout tient par la peur.
Il faut y répondre en congédiant en nous la peur, en reprenant contact avec ce noyau infracassable qui nous habite.
– Christiane Singer, Du bon usage des crises
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L’amour est l’unique liberté qui existe dans ce monde.
Parce qu’il élève l’âme à un rang suprême, où ni les codes des êtres humains, ni leurs coutumes ne peuvent l’atteindre et où ni les lois, ni les ordres de la nature ne peuvent gouverner.
– Khalil Gibran
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Très peu d’êtres cherchent vraiment à connaître ce monde.
Au contraire, ils essaient d’arracher à l’inconnu les réponses qu’ils ont déjà façonnées dans leur propre esprit : justifications, confirmations, formes de consolation sans lesquelles ils ne peuvent pas continuer.
Demander vraiment, c’est ouvrir la porte au tourbillon.
La réponse peut annihiler la question et celui qui la pose.
– Anne Rice
