AHO ICI-BAS !

Une prière pour notre époque.

Quand ils haïssent, je vais aimer.
Quand ils blasphèment, je vais bénir.
Quand ils blessent, je vais guérir.

Je suis au service de la lumière.
Je n’ai pas peur de l’ombre.

Je vais poursuivre mon travail
au service de la terre
et de tous ses enfants.

Quand ils divisent, je vais unir.
Quand ils enragent, je vais calmer.
Quand ils nient, je vais affirmer.

Je vais tout simplement être qui je suis

car c’est pour cela que le Grand Esprit m’a créé.

Évêque Steven Charleston
Citoyen de la Nation Choctaw
et Aîné autochtone de l’Amérique du Nord

En ces temps troubles, on a besoin de tels mots inspirants je trouve. Car lorsqu’on regarde l’état du monde, on peut être porté à se décourager, à perdre espoir en l’humanité.

Mais, malgré les guerres et les nombreuses – mauvaises – nouvelles du monde, on doit se rappeler que la majorité des gens sont de bonne volonté, et d’actions tout aussi bonnes.

Oh bien sûr, les mots gros et blessants ont désormais plus libre cours qu’avant sur les multiples réseaux asociaux, l’inconscient collectif s’y manifestant plus librement qu’avant, mais les apparences sont peut-être trompeuses si on sait lire entre les lignes et voir derrière les écrans.

Car je demeure persuadé que le coeur humain est encore bon et que malgré l’ombre, la lumière tente toujours de percer. Oui, je sais, tendance John Lennon le chroniqueur. Mais nous ne sommes pas seul(e)s puisque vous y êtes vous aussi. Comme eux et elles aussi là-bas, partout all over the world. Humains et humaines de bonne volonté.

Alors quoi faire d’autre que de continuer de faire du mieux que l’on peut avec ce que la vie, Dieu ou le Créateur/trice, nous a déposé au Coeur ?

Même quand quelqu’un nous insulte ou nous blesse, ou quand la vie ne va pas dans le sens qu’on le voudrait, reconnaissons, acceptons et continuons. Même si parfois si aimerait mieux haïr et bitcher qu’accepter et pardonner, les gens ou la situation, rappelons-nous de tendre vers la lumière car c’est la seule direction possible à envisager. Au bout du compte.

Bien sûr que les ombres se présentent à l’occasion, que les nuages se pointent au-dessus de nos têtes ou dans nos coeurs par moments, et que l’on a tous et toutes à faire face à nos propres défis et limites. OK de faiblir parfois et de perdre espoir, de perdre le cap, de broyer un peu de noir, mais il toujours possible de se relever, la tête comme soi-même, et de poursuivre, de continuer, de persévérer.

Même en novembre, même en 2024, même dans notre somme toute relative humanité.

Quel autre choix plus réaliste avons-nous anyway que de viser la lumière ?

C’est pour se convaincre et s’encourager soi-même qu’on écrit après tout. Alors this one’s for me. Et vous, si vous vous êtes rendu(e)s jusqu’ici.

Cette prière ci-haut, si humble et puissante, ressemble étrangement à celle de St-François d’Assise non ?

«Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix,
Là où est la haine, que je mette l’amour.
Là où est l’offense, que je mette le pardon.
Là où est la discorde, que je mette l’union.
Là où est l’erreur, que je mette la vérité.
Là où est le doute, que je mette la foi.
Là où est le désespoir, que je mette l’espérance.
Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière.
Là où est la tristesse, que je mette la joie.

O Seigneur, que je ne cherche pas tant à être consolé qu’à consoler, à être compris qu’à comprendre, à être aimé qu’à aimer.

Car c’est en se donnant qu’on reçoit, c’est en s’oubliant qu’on se retrouve, c’est en pardonnant qu’on est pardonné, c’est en mourant qu’on ressuscite à l’éternelle vie.»

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Vivre poétiquement, c’est essayer d’avoir une tenue de langue et d’âme qui réenflamme la vie.
– Christian Bobin

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