DIGNES LIGNES

J’aime écrire entre les lignes, remplir le vide de mon trop-plein.

Me lisez-vous ?

Mais pour me saisir, encore un peu plus subtil le vice caché, il faut rire entre les lettres.

J’aime écrire et ne pas dire grand chose. Ou dire pas grand chose, c’est selon, mais du pareil au même. Ou du pareil au meme désormais. Car on vit de plus en plus en meme qu’en profondeur de nos jours. On vit vite. On vit trop vite par peur de se faire attraper par le temps qui passe.

La preuve ?

La plupart ont suivi le conseil du meme et ont continué à faire ce qu’ils/elles étaient en train de faire. Alors que nous ici, toi et moi, moi et vous. Et encore, j’y étais quand j’écrivais entre les lignes mais je n’y suis déjà plus, alors que toi, que vous. Face à face avec soi-même. Sous le meme toit, toi et toi.

En fait, j’aime écrire et ne rien dire de plus que ce je j’écris, surtout l’extra dans l’entre lignes. Sinon je me ramasse dans la marge. De crédit. Par dépit.

Et même là, ben ici, car sinon on ne serait pas sur la même page, ni caché(e)s derrière nos différents écrans, je ne veux, ni ne peux, surtout pas vous dire ce que je cries. Pas fort ça ?

Car si j’écris en public, très relatif tout de même, que vous, quelques paires d’yeux qui lisez ces mots fous sans dessus dessous mais surtout sans sous car j’écris gratuitement, je cries surtout en silence, et en privé. Plus pratique, moins bruyant, mais tout aussi défoulant. Faut sortir son fou, et sa folle aussi d’ailleurs. Car si le fou rit, la folle lit et la folie lie.

J’écris non pas pour enseigner, mais pour me dévoiler, striptease littéraire. Me dévoiler à moi-même surtout. J’écris et tout à coup je vois ce qui vit en moi, ce qui git en moi qui jaillit de moi. Guilili. Comme ça, j’haïs rien de moi, j’écris tout ce qui jaillit, je sors le méchant de moi. Et je ris free de moi. Propos gratuits et sans conséquences.

J’écris pour dire aux milliardaires qui ne me liront pas de toute façon qu’ils peuvent bien continuer d’avidement et compulsivement gober et mettre les mains et les pieds sur tout ce qu’ils veulent, ils mourront vides néanmoins, cash en moins. Vides de cash comme de sens. Et déception probablement assurée. Mais courrez mes sieurs, courrez, nous allons tous y arriver. À la digne ligne d’arrivée.

J’écris pour dire aux coachs de vie, qui ne me liront pas non plus car trop occupé(e)s à prodiguer ailleurs leurs judicieux conseils à leurs ouailles à l’ail, qu’eux et elles aussi vont se coucher un jour, ou un soir, pour une dernière fois malgré les multiples leçons de vie partagées. Car si on peut donner son avis, on ne coache jamais la vie, bien trop sauvage pour ça la vie. Et quand elle donne son avis, on est mieux d’écouter sinon on risque d’y goûter.

Si l’ombre bouffe la lumière, car elle serait plus forte qu’elle (c’est pas moi mais de Vinci qui le dit plus bas), la mort gobe et englobe éventuellement toute vie, toute la vie et tous nos avis. Trou noir d’éternité. Tout est dans le trou. Et atiguydoux.

Voyez je ne dis rien qui vaille, ni rien en braille, mais faut quand même lire avec ses doigts. Faut toucher les mots jusqu’à l’entre lignes et se laisser toucher par la vie pour prendre et comprendre son sens unique. Com prendre = prendre avec. On se prend les un(e)s les autres. Mais ni à la légère, ni trop au sérieux. On se comprend ?

À l’or les ami(e)s c’est vendredi. Presque fou. Une semaine d’avance. Comme si la fin de était différente de coeur de la semaine. Pourtant la fin de semaine implique tout d’abord une fin, si ça me dit, puis un début, le démange, début d’une nouvelle semaine. Vous savez, ce fameux jour quand Dieu s’est reposé.

Dieu est sûrement une femme car athée est l’un des rares mots qui prend un «e» même au masculin. Enfin. Ben, enfine.

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Chacun de nous porte plusieurs êtres en lui.
Le fait que nous n’offrions qu’un seul visage, un seul corps, un seul nom donne lieu à un malentendu : à l’intérieur de cette unique enveloppe doit résider une seule personne.
Erreur !
Trop de tensions contradictoires nous constituent, trop d’événements divergents nous façonnent, trop de valeurs opposées et de désirs discordants nous habitent pour que nous nous réduisions au monolithique un.

– Eric-Emmanuel Schmitt, Soleil sombre

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L’ombre n’est pas l’absence de lumière, mais simplement l’obstruction des rayons lumineux par un corps opaque.
L’ombre est de la nature de l’obscurité. La lumière est de la nature d’un corps lumineux; l’une cache et l’autre révèle.
Elles sont toujours associées et inséparables de tous les objets.
Mais l’ombre est un agent plus puissant que la lumière, car elle peut gêner et priver entièrement les corps de leur lumière, tandis que la lumière ne peut jamais expulser entièrement l’ombre d’un corps, c’est-à-dire d’un corps opaque.
– Léonard de Vinci

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P.S. En effet, il manque un espace entre le point d’exclamation et le A majuscule dans le meme initial, mais aie, ce n’est même pas mon meme.

7 réflexions au sujet de « DIGNES LIGNES »

  1. Avatar de AnandgyanAnandgyan

    wow

    Je ne vous élis pas étant lecteur et pas électeur. Voilà qui est bien noté et point voté! Je suis dans la marge … pas de dé. Le crédit et la carte de Debby,quel dépit pas que pour moi. Le foie est masculin donc avec un « e ».La foi est féminin donc pas de « e » à la fin.Une fois! B’en singulier quoiqu’ avec un « s » à la fin. Oh quel vent de radis cette chronique,je navet pas pensé sourire au temps! .:. Edgy P.S. J’au cru t’appercevoir durant ma fête chez PRD sur Youtube.P.P.S. Vers la fin …parce que t’es fin!

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    1. Avatar de atisupinoatisupino Auteur de l’article

      ja savais que tu lèmerais celle-scie, à fendre une face de bois en 2 par 4… la foi un foie, en effesse… mais ma fouâ je n’y avais pas pensé cette foire-ci

      oui suis alé faire cucul sur YT
      Finfinono

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