
Plus haut est la conscience et plus profondément elle peut percevoir.
Ceci est le paradoxe: plus haut se situe quelque chose, et plus profondément cela peut aller.
– Sarah Elkhaldy
Tout le monde veut aller au ciel, atteindre de hautes sphères, s’élever toujours plus haut, flyer high high high.
Mais très peu parmi nous veulent vraiment aller au fond des choses, ces choses étant nos propres zones d’ombre et nos racoins intérieurs insoupçonnés et inconfortables, mais à visiter inévitablement car la vie s’en chargera.
As above so below disent certains anglos.
Car la vie est ainsi faite on dirait, autant d’ombre que de lumière, autant que de sombre que de lumineux. Parait que l’un ne va pas seulement sans l’autre, parait même qu’ils vont très bien ensemble, comme Michelle et ma belle des Bitels 😉 Ils vont toujours ensemble. Beau ptit couple.
Pourtant, selon Jung, le fait de connaître sa propre noirceur constitue la meilleure façon pour «dealer» aves les noirceurs d’autrui. Car lorsqu’on sait que nos noirceurs ne sont qu’inconsciences cherchant la lumière, on peut regarder le monde de la même manière. Le monde se cherche.

Meme noir et blanc à l’appui 😉
On regarde la guerre sévir un peu partout sur la planète, et les tensions qui y sont liées, tensions qu’on peut ressentir jusqu’en soi si on fait silence un tant soit peu et qu’on prend le temps et le soin de ressentir, et peut-être qu’au fond, ces tensions ne sont que similaires au nôtre. Peut-être que les tensions du monde ne font que résonner en soi-même.
Que ce soit deux peuples qui se battent depuis des millénaires pour un bout de terre sacré, ou pour une certaine vision de Dieu, ou de la vie, pour imposer sa différence, pour des ressources naturelles quelconque, ce sont toujours deux partie en chamaille l’une avec l’autre. Comme il en existe en chacun(e) de nous peut-être.
Les deux camps sont persuadés d’avoir raison, ou affirment simplement devoir se défendre devant l’agression de l’autre partie en cause. Et on ferait probablement de même devant l’adversité.
Mais y-a-til des causes justes ? Grande question. Il y a cependant certains faits.
Au bout du compte, on ne saisira jamais la vérité ni la paix en regardant en dehors de soi, en mettant l’emphase sur le monde entier et ses manifestations diverses et en essayant de comprendre et de faire sens de toute ces folies humaines.
La paix passe inévitablement par soi-même en premier lieu. Et ensuite, ce regard plus lucide portera sa propre lumière sur le monde. Avec acceptation, avec compréhension, avec un certain détachement. Ce qui n’empêche pas de ressentir de l’empathie pour les populations impliquées, les enfants tout spécialement. Au contraire. Et de faire le bien autour de soi, à notre humble et relative mesure.
Sois un témoin et non un(e) juge.
Met l’emphase sur toi et non sur autrui.
Écoute ton coeur et non la foule.
– Rumi

Bien sûr que l’on vit dans le monde et qu’on doit savoir minimalement ce qui s’y passe. Bien sûr que des choses étonnantes et questionnantes se déroulent ailleurs, devant certaines caméras qui en rapportent une partie à nos yeux et à nos sens. Et encore là, selon nos sources, notre vision du monde sera différente, biaisée, limitée.
Mais au bout du compte, la vraie job de bras consiste à oser regarder en soi-même ce qui teinte et déforme notre vision du monde. Oser prendre note de ses propres angles morts, de nos jugements, de nos prétendues certitudes et autres biais de regard et d’observation.
Et voir ce qui, à l’extérieur, déclenche quelque chose de semblable à l’intérieur. Toute cette guerre et ces conflits ne sont peut-être au fond que nos propres conflits internes qui se reflètent à l’extérieur de soi.
Les réseaux asociaux, devenus souvent un champ de bataille, nous le démontrent bien par une certaine guerre de mots qui émanent de et génèrent encore plus de maux. Les mots peuvent se transformer en armes de destruction émotive et cognitive. Autant pour celui et celle qui les reçoit que celui et celle qui les émets.
Maux dits le monde.
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Une fois que vous êtes éveillé, vous ne pouvez pas trouver une personne qui ne l’est pas.
Non pas que tout le monde devienne éveillé, mais si je regarde en vous, je ne peux rien voir d’autre – vous êtes éveillé.
C’est pourquoi je continue à dire que vous êtes tous des bouddhas.
La bouddhéité est votre nature intrinsèque. Le jour où j’ai regardé en moi-même, ce jour-là même, le monde entier s’est éveillé à mes yeux.
Vous êtes peut-être perplexe : je peux voir votre confusion.
Vous êtes peut-être perplexe au sujet de vos propres trésors.
Vous n’en êtes peut-être pas conscient, mais je peux voir : vous portez le plus grand trésor de la vie.
Vous portez un Dieu en vous.
Vous l’avez peut-être complètement oublié.
Vous avez peut-être complètement oublié le chemin du retour, mais il est toujours là.
Qui que vous soyez, vous trouverez le monde exactement le même.
Vous continuez à vous retrouver dans le monde encore et encore.
Le monde est un miroir.
Si vous êtes éveillé, vous êtes entouré d’êtres éveillés.
Il n’y a pas d’autre chemin.
Vous êtes entouré d’un univers éveillé.
L’existence entière, les rochers et les rivières, les océans et les étoiles, tous sont des êtres éclairés.
Cela dépend de vous.
Là où vous êtes, vous créez votre monde.
Si vous êtes malheureux, vous vivez dans un monde malheureux.
Si vous êtes éclairé, vous vivez dans un monde éclairé.
Si votre énergie est en fête intérieure, le tout devient une symphonie de célébration.
Vous êtes le monde.
~ Osho
