
On peut avancer sans trop se tromper que notre confiance en l’humanité est mise à rude épreuve ces temps-ci. Comme notre espoir et notre paix d’esprit. Et encore, nous on a la chance de regarder ça de loin.
Quand on regarde le monde évoluer, dans le sens de changement, cheminement, déroulement, développement, devenir, escalade, métamorphose, modification, mouvement, progrès, progression, transformation, on a de quoi être sceptique, ce qui n’est pas une fosse perception.
De bien drôles de choses pas drôles du tout se déroulent en ce moment un peu partout sur la planète de moins en moins bleue et de plus en plus grise et brune, depuis longtemps d’ailleurs telle que le révèle l’histoire de l’humanité, mais peut-être encore plus aujourd’hui, du moins de façon plus marquée, rapide et aigüe.
Souvent on se sent impuissant(e) devant l’absurdité de ce monde, devant l’injustice, la guerre, les abus face aux humaines et à la nature, les inégalités des ressources, name it, la liste est longue sinon infinie.
Si la citation ci-haut semble opposer effort et confiance, celle ci-bas de Yogananda les marie plutôt en suggérant de faire l’effort de faire confiance:
Vous devriez faire un plus grand effort.
Oubliez le passé et faites davantage confiance à Dieu – pour les sensibles et les réactifs, vous pouvez utiliser le terme que vous voulez – note du chroniqueur;-).
Notre destin n’est pas destiné par lui et le karma n’est pas le seul facteur même si nos vies sont influencées par nos pensées et nos activités du passé.
Si vous n’êtes pas heureux avec la trajectoire selon laquelle votre vie se déroule, changez d’habitudes.
Je n’aime pas entendre les gens se plaindre de leur situation actuelle en invoquant des erreurs du passé; faire cela relève de la paresse spirituelle.
Mettez-vous en action et désherbez le jardin de votre vie. –

Et vlan. Alors faisons l’effort de faire confiance.
Car faire confiance implique en effort une sorte d’effort, une décision, une d’acceptation de ce qui est, tel que cela est et non comme on voudrait que ça soit. Et à partir de ça, on commence à travailler, pour reprendre les termes jardiniers de Yogananda, on commence par enlever les mauvais herbes, à éliminer ce que l’on ne veut plus en soi.
Car l’idée n’est pas d’avoir plus, d’acquérir toujours plus, de devenir de plus en plus, d’imaginer comment les choses devraient être.
Non, l’idée est de partir d’où sommes, de la situation actuelle, et de voir comment on peut contribuer à notre échelle limitée.
Pas en éliminant la haine, mais en rajoutant de l’amour.
Pas en jugeant ni en prenant partie pour un côté ou l’autre, mais en tentant de comprendre, de saisir tous les points de vue et les actions qui en découlent.
Le monde est de plus en plus complexe alors il est impossible de tenter de saisir en simplifiant. On ne peut qu’observer et réaliser – rendre réel – que l’état du monde ne peut être autrement que ce qu’il est en ce moment et à partir de là, voir ce que l,on peut faire.
Oui, faire confiance demande l’effort de le vouloir. Alors faisons confiance à la vie et faisons l’effort de penser que tout est tel que cela doit être. Et que l’on peut enlever quelques mauvais herbes dans le grand jardin.
Inch Allah et ainsi soit-il !
