POPPING UP AND DOWN

Vivre via les écrans, c’est d’la job de tête. Entretenir plein de projets parallèles on the side, c’en est aussi. On dirait que la vie est plus éclatée qu’avant de nos jours. Plusieurs fenêtres dans nos cabanes.

On jongle clairement avec plus de balles qu’auparavant. Trop parfois. Probablement pour ça que parfois, on aimerait bien retourner dans le bon vieux temps. Même s’il n’était probablement pas si bon ni meilleur. Car le bon vieux temps n’est qu’un safe space dans notre mémoire. Mais un monde imaginaire. Ou ré-imaginé.

Car le passé n’est plus, à part quelques rides sur notre corps et quelques puffs de souvenirs extrêmes – bons ou mauvais – et le présent pas encore, pas tel qu’on le souhaiterait de toute façon. Maintenant est tout ce que nous avons à nous mettre sous la dent petits castors que nous sommes tous et toutes. Et maintenant est en masse et plus qu’assez si on prend le temps, le soin et l’attention.

Au moment où j’écris ces dignes lignes, j’ai en effet exactement 18 onglets d’ouverts dans mon furtif fureteur. J’vous jure.

C’est sans compter toutes les autres applications ouvertes en arrière plan. Je me les garde toujours prêtes, comme des scouts, au cas ou. Et les cas ou abondent, pullulent et se multiplient. Les opportunités sont multiples. La vie vit.

Selon nos occupations et nos réalités, nous sommes plus ou moins occupés, pour la plupart plus que moins. Par exemple si on a une maison, l’automne est un temps particulièrement intense de préparation à l’hiver. J’ai justement aujourd’hui quelques amis qui viennent me donner un coup de main. Merci messieurs.

Quand on est travailleur autonome, on doit gérer pas mal aussi. Des dossiers, des relations, la tenue de livres et tutti quanti. Et on en connait pas toute la musique. Alors on doit l’apprendre.

C’est sans compter si on suit un ou quelques réseaux sociaux où on peut se perdre dans les limbes des internets car c’est conçu justement pour ça. Et les algorithmes nous ont à l’oeil. Ils savent avant et mieux que nous ce que l’on veut. Et plusieurs cherchent aussi à nous harçonner. Beware !

Et c’est sans parler de notre petit mental personnel qui spinne en rond sans cesse. C’est probablement là qu’on garde le plus de fenêtres ouvertes. On n’a qu’à s’assoir en silence pour constater le nombre de dossiers qui ne sont pas fermés et qui ne se fermeront jamais en fait. Et le mental collectif ne donne pas sa place non plus.

Et on ne parle même pas de l’inconscient dont on ne soupçonne même pas la profondeur.

Ainsi, pour ne pas se perdre complètement, il est essentiel de s’assurer de prendre du temps pour soi sur une base régulière, déconnecté, dépluggé, yeux fermés et toutes sources d’attention taries.

Pour revenir à l’essentiel, pour – commencer à – ramener un peu de calme dans sa cabane. Du temps pour peser sur la clutch de ce mental qui tourne sans cesse et pour simplement le regarder spinner comme une poule pas de tête devant ses yeux.

Pop up est une expression si juste et pertinente. La vie poppe up sans cesse. Et même que parfois elle poppe down.

S’il est formidable d’avoir de multiples idées et des projets incessants, on peut aussi s’y perdre et finir par s’y engouffrer. Ainsi il est primordial de bien classer ses dossiers, de ranger chaque chose à sa place et de les mettre de côté pour garder un minimum d’ordre et de calme. Et établir et se souvenir de ses priorités.

Et conserver notre to do list en tout doux liste.

Mais elle vient d’où cette musique ? Dring dring wow wow…

Laisser un commentaire