
Je ne sais pas de qui est cette citation. Pas plus que je n’aurais pu penser moi-même écrire quelque chose de tel auparavant, plus jeune, intrépide et plus fringuant.
Mais avec les années qui nous passent dessus et dedans et qui nous rendent parfois sans dessus dessous, on peut commencer à assumer le poids des années et oser envisager incarner ces mots.
Car la vie est un grand papier sablé. Au début le grain est gros, décapant, rough. Et les leçons grandes, les couches importantes. Et au fur et à mesure des saisons et des années, le polissage s’affine et s’adoucit.
L’humilité est un drôle de mot qui n’a pas comme tel de verbe. Humilier n’est pas le terme juste. La vie ne nous humilie pas, elle nous rend humble. C’est nous qui devons prendre la décision de devenir humble, et faire la job de finition, qui n’est jamais finie. La vie ne nous humilie pas, elle ne fait que nous retirer notre arrogance et notre croyance de séparation. Elle nous redonne notre modestie.
En fait, humilité découle du terme latin humus qui signifie le sol, la terre. C’est la conscience de notre retour à la source de la création qui nous rattrape au fil du temps qui passe.
À mon humble avis 😉 on ne peut pas vouloir devenir humble car cela serait prétentieux. On ne peut que le devenir, à force d’épreuves et de compréhension, d’expérience et de compassion. L’humilité ne s’acquiert pas, c’est plutôt l’arrogance qui se perd, qui nous quitte avec les défis de la vie, et le temps qui passe. À l’image de la pièce de bois polie qui a perdu son gros grain à force de temps et de soin. La finesse s’acquiert lentement.
Graduellement, la vie nous apprend que nous retournerons à la terre éventuellement. Ou que nous partirons en fumée. Que toutes nos possessions ne sont pas nôtres et que nous devons apprendre éventuellement à les laisser aller, à lâcher le morceau de vie qu’on nous a prêté.
Avec les années, on perd des proches et ces leçons nous enseignent le détachement et la lucidité du temps qui passe. En général, ce sont nos grands-parents et nos parents qui partent en premier, mais parfois des plus jeunes aussi, ce qui nous éveille à l’imprévisibilité, comme à notre propre départ possible n’importe quand. D’ailleurs on dirait qu’avec les réseaux sociaux, nous sommes davantage en contact avec la mort, on la voit plus, on la constate davantage. On l’a dans face.
Avec le temps qui passe, les gens passent aussi avec lui. Puis le corps se fragilise et nous fait prendre conscience du temps qui le forge, qui le façonne, le sculpte, le traverse.
Un jour, nous prendrons notre dernier repas, sentirons notre dernière fleur, nous donnerons la dernière accolade à un(e) ami(e).

Et nous ne saurons pas que ce sera la dernière fois, c’est pour cela que l’on doit faire tout ce que l’on fait par amour et avec passion.

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L’humilité est le symbole de la noblesse
– Mestre Conselheiro Luiz Mendes, Santo Daime
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Humilité-humanité-humus… c’est bien là que je suis rendu mon aussi.
Bienvenue dans le Club brodeur !
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Avec les années qui ont passé, je sens beaucoup plus ta douceur et les nuances des couleurs dans ton écriture.
Une saveur toute délicate , un parfum
différent. Tout doux….🌺
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tiguidou
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La vieillesse c’est la sécheresse incontournable et bienvenue!
Enfin le nombril sec!
Quand la crise sur le sundae devient cerise et pas trop sérieuse,
la banane splitte et l’ananas est là.
Si on mord, on est pas mort.
Poisson d’avril!
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la crise d’un dundy
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La crise d’un « l’un dit ».
Mardi d’aut’ chose ou non…
… et pas
nom, prénom et adresse.
haha!
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