PARDONNONS-NOUS NOS OFFENSES

Développez l’habitude de ne pas continuer à voir les autres en fonction de leurs actions passées. Quand quelqu’un travaille fort pour changer et devenir une meilleure personne, faites l’effort de les percevoir en tant que cette personne en changement.

Nous sommes des êtres en changement. Parfois plus tent que voulu.

Nous sommes d’éternel(le)s étudiant(e)s. Mais seulement si on fait l’effort de conserver notre coeur d’étudiant(e), de garder nos yeux frais et de continuer à voir la vie et les gens pour qui ils et elles sont sont dans le moment, et non selon ce que l’on se souvient de ce qu’ils et elles ont été.

Nous avons beau avoir fait des erreurs dans le passé, possible qu’on ait appris de ces dites erreurs. On le souhaite. Souvent la meilleure, sinon la seule, façon d’apprendre quoi que ce soit. Plus concrètes les leçons en chair que celles dans les livres.

Personne n’est parfait et j’aime croire que nous faisons tous et toutes du mieux que nous pouvons en ce bas monde. Car up there, dans notre tête et dans l’astral, tout est parfait. Mais ici bas que la job reste à faire.

Dans le cadre de nos cérémonies, nous récitons les prières de notre enfance et personnellement, la phrase qui me travaille le plus au corps est: pardonnez-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensé.

Moi qui est rancunier de nature, par défaut et par vieille habitude, à chaque fois que je prononce ces mots, je tique et ça fait tac et toc. Et je réalise qu’en mettant la volonté et en faisant l’effort de pardonner aux autres, je me permets de me pardonner moi-même, de me pardonner à moi-même.

Une autre prière consiste à demander pardon pour toute action que nous avons commis et qui aurait pu offenser qui que ce soit sans qu’on s’en soit rendu compte. Car souvent on blesse autrui sans s’en rendre compte. En fait, la plupart du temps on blesse autrui sans s’en rendre compte. Rare qu’on veuille blesser intentionnellement, quoi que nous sommes de drôles de bêtes parfois.

Tout un défi de continuellement rafraîchir son regard pour voir le monde tel qu’il est dans l’instant, pour oublier notre vieille perception de ce qui a jadis été pour voir ce qui est. Car seul ce qui est, et non ce qui a été, peut ouvrir la porte à ce qui sera. Et patati et patata.

Nous sommes des êtres perfectibles, perfectionnables. Nous tendons à devenir meilleur(e)s. Pas meilleur(e) qu’autrui, meilleur(e)s que soi, meilleurs que ce que l’on a déjà été. Pour faire mieux que ce l’on a déjà fait. Et ainsi devenir plus paisible, plus juste dans le moment.

Je ne sais pas si la justice existe, mais la justesse si. Pour moi du moins. Quand je suis aligné avec ce qui sonne et résonne juste pour moi dans l’instant, quand j’écoute et je sens, tout se place d’un coup. Tout s’aligne, tout est accepté, même ce qui me dérange.

Ici maintenant est un cliché, mais il est le seul qui existe dans l’instant. Alors réfugions-y nous. Et upgradons-nous, nous et notre regard pour voir l’instantanéité de la vie qui passe, ici où tout se passe. Avec nous dedans, et la vie en nous.

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Je choisis de me souvenir de toi
Non pas à cause de la façon dont tu m’as blessé
Mais à cause de la façon dont tu m’as appris à guérir
Non pas à cause de la façon dont tu m’as quitté
Mais à cause de la façon dont tu m’as appris à ne jamais m’abandonner
Non pas à cause de la façon dont tu m’as brisé
Mais à cause de la façon dont tu m’as appris à me reconstruire
Non pas à cause de la façon dont tu as atténué ma lumière
Mais à cause de la façon dont tu m’as aidé à briller
Non pas à cause de la façon dont tu m’as gardé prisonnier d’un endroit confortable
Mais à cause de la façon dont tu m’as donné le pouvoir de quitter ma zone de confort
Non pas à cause de la façon dont tu m’as laissé me sentir faible
Mais à cause de la façon dont tu m’as appris ce que signifie être fort
Non pas à cause de la façon dont tu as essayé de me contrôler
Mais à cause de la façon dont tu m’as appris à être libre
Non pas à cause de la façon dont tu m’as dit qui j’étais
Mais à cause de la façon dont tu m’as appris à me définir
Et surtout
Je choisis de me souvenir de toi
Non pas à cause de la façon dont tu n’as pas pu m’aimer
Mais à cause de la façon dont tu m’as appris à m’aimer moi-même.
– Tahlia Hunter

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Si je suis dans mon âme, quand je regarde les autres, je vois leurs âmes.

Je vois toujours les différences individuelles – hommes et femmes, riches et pauvres, attirants et peu attirants, et tout ça.
Mais quand nous nous reconnaissons comme des âmes, nous nous voyons comme des aspects de l’Un.
L’amour est l’émotion de la fusion, du devenir Un.
L’amour est une façon de pénétrer dans l’Un.
Nous traitons l’amour, la haine et les autres émotions comme si elles étaient toutes au même niveau, mais ce n’est pas le cas.

La haine, la peur, la luxure, l’avidité, la jalousie – tout cela vient de l’ego.
Seul l’amour vient de l’âme.
Lorsque vous vous identifiez à votre âme, vous vivez dans un univers aimant.
L’âme aime tout le monde.
C’est comme le soleil.
Il fait ressortir la beauté de chacun de nous.
Vous pouvez le ressentir dans votre cœur.
Au début de ma vie avec Maharaji, il me répétait sans cesse : « Ram Dass, aime tout le monde et dis la vérité. »

À cette époque, je ne pouvais toucher cet endroit que de temps en temps.
Je vivais la plupart du temps sur le plan de l’ego.
Je pouvais aimer presque tout le monde pendant de courtes périodes, mais la vérité était que je n’aimais pas tout le monde.
Un jour, j’étais tellement en colère contre tout le monde que Maharaji s’est approché de moi, nez à nez, m’a regardé dans les yeux et m’a dit : « Ram Dass, aime tout le monde et dis la vérité. »

Il me disait de prendre un chemin différent et de devenir une âme.
Ce qu’il voulait dire, c’est que lorsque je pourrai communiquer à partir de ce plan de conscience de l’âme, qui est qui je suis vraiment, j’aimerai tout le monde.
C’est ma vérité.
Il ne m’a fallu que quarante ans pour la comprendre.
– Ram Dass

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