RELIANCE SPIRITUELLE

La religion est cette sensation de bonté aimante semblable à la rivière qui coule sans cesse. Avec cet état vient un moment où il n’y a plus de quête; et la fin de cette quête est le début de quelque chose de complètement différent. – Krishnamurti

Le mot religion est tellement chargé. Plusieurs lui préfèrent le terme spiritualité. Et pourtant. Les deux termes sont aussi neutres l’un que l’autre si on les déleste de nos propres préjugés liés à notre histoire personnelle. En fait, ils signifient la même chose, soit le lien de notre âme, de notre esprit, avec plus grand que soi.

On peut faire dire n’importe quoi à ces deux mots, tout comme ils ne peuvent dire rien du tout. Mais la plupart du temps, la simple mention du mot religion a le tour d’en énerver plus d’un.

On utilise ces deux termes souvent de façon très générale, alors que celui de religion est souvent connoté plus négativement. On les oppose alors qu’ils pointent pourtant vers la même chose, vers le grand mystère.

Au fond, on a tous et toutes besoin fondamentalement de reliance, de sentir que l’on fait partie de quelque chose de plus que soi, que nous sommes lié(e) à un Grand Tout. Petit moi cherche Manitou. On a besoin d’un sens d’appartenance, on a besoin de sentir que nous faisons partie de, sentiment manquant en cette époque individualisée et individualisante. Moi moi moi en a marre de se sentir seul(e). Alors il cherche plus grand que soi.

Ce faisant, bien souvent, on finit par adopter des pratiques, qu’elles soient spirituelles, religieuses ou sportives même. Des pratiques qui, pense-ton, nous apporteront quelque chose de plus, nous mèneront quelque part. Quelque part ailleurs, quelque part de mieux.

Jung l’explique bien ici-bas : Les gens vont faire presque n’importe quoi, peu importe l’absurdité, afin de ne pas rencontre leur propre âme. Ils vont pratiquer le yoga de l’Inde, suivre une diète stricte, apprendre la théosophie par coeur, ou répéter mécaniquement des textes mystiques de toutes les traditions – tout cela simplement par ce qu’ils/elles ne peuvent vivre avec eux-mêmes et n’ont pas la moindre foi que quelque chose d’utile puisse émaner de leur propre âme.

SI les pratiques spirituelles ne sont pas à proscrire en soi, ce ne sont pas ces pratiques qui vont nous apporter la paix d’esprit et de l’âme. Elles ne peuvent que nous permettre d’arrêter et de se center un peu, se retrouver au coeur de soi.

La première étape d’une pratique spirituelle, au-delà du faire, consiste probablement tout simplement à accepter ce qui est, qui nous sommes, là où on se trouve. Et simplement ralentir pour sentir la simplicité de la vie, l’extra-ordinarité de la vie.

Et si on veut imaginer Dieu comme ceci ou comme cela, grand bien nous fasse. On l’aurait d’ailleurs créé à notre image de toute façon. Mais ne l’imposons pas à personne ni à quiconque, faisons-en une relation intime et personnelle.

Car Dieu n’est qu’un portail pour que l’on puisse enfin disparaître, se fondre, se dissoudre. Un mot passe-partout qui inclut tout tout tout, et même tout le rien de la terre et d’ailleurs.

Alors quel que soit son nom, l’image qu’on lui impose ou sa provenance, c’est du pareil au même malgré que les enseignements des diverses lignées religieuses et spirituelles peuvent varier.

Car au final, ils mènent tous vers un sens d’unité, vers l’amour de son prochain et de sa prochaine, vers le bien du plus grand nombre. Et la paix du coeur et de l’esprit.

Ma foi du bon Dieu et de la bonne Déesse, pas si compliqué non ?

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