MOTS DE COEUR

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Ce matin, pas de sagesse à 5 cennes de ma part. Pas de grands doutes, pas de questions, ni soumises, ni remises en. Pas de tentatives de faire sens de ce grand cirque ambulant en déploiement étrange qui prend place autant devant nous qu’en nous.

Ce matin que des mots d’innocence, comme celle qui se cache dans les yeux de ce petitibou. Des mots vulnérables, des mots fragiles. Des mots de vie et de mort. Et d’entre-deux. Et au-delà.

Ce matin, que des mots du coeur, un coeur qui se veut le plus simple et le plus humble qui soit. Un coeur pas de tête, qui ne calcule pas, qui ne sait pas non plus. Un coeur qui se relie directement à mes doigts, court-circuitant ma tête de pinotte pour passer à vos yeux et puis, le plus directement possible, trouver son chemin pour rejoindre votre coeur. Le même que le mien. Le même que tout le monde.

Le coeur Universel. Là où réside notre âme, notre part divine.

Ce grand coeur commun dont nous portons tous et toutes des bribes en soi, dans le nôtre propre. Le coeur Pur, le coeur de Dieu, d’Allah et de Mohamed, et de Jésus Marie Joseph. Le coeur de toutes les déités rassemblées, de toutes les cultures, de tous les lieux du monde, celui-ci comme les autres.

Au-delà des noms, au-delà des divisions, plus loin que la peur et la haine, un seul coeur qui bat. Pour qu’on arrête de se battre, soi comme les autres.

Le même coeur que celui des enfants qui sont visés par des tirs ennemis, le même coeur que celui des soldats qui pensent tuer pour le bien du monde, de leur monde du moins. Le même coeur que celui des femmes d’Afghanistan, comme celui des barbares. Le même coeur que le nôtre qui regardons, d’ici, impuissant(e)s, le monde s’entre-tuer, se déchirer, se brûler, se conquérir, ici en sécurité, et qui ne savons pas quoi faire d’autre que prier ou dénoncer, triste ou en colère, pour que la paix descende sur terre. Comme celle qu’on imagine au ciel.

Le même coeur qui anime le peuple de Gaza, d’Haïti, d’Ukraine et de Russie, de la Syrie, du Soudan et d’ailleurs. Le coeur des victimes, comme celui des bourreaux.

Ce coeur, seule cible commune de l’amour universel qui nous rassemble au-delà de nos croyances, de nos différences, de nos désirs égoïstes, de nos non-sens et de nos peurs.

Ce coeur, celui de tous les animaux, ceux qui rampent, ceux qui volent, ceux qui marchent et qui sautent de vie.

Le même coeur qui pulse dans tous les éléments de la terre, de la mer, des airs et du feu. Les éléments de toutes les matières, même celles qui ne se voient pas mais qui se sentent et se ressentent car elles nous relient tous et toutes les un(e)s aux autres. Car nous sommes tous et toutes la même chose, le même organisme vivant, le même grand Tout. En vie sur cette boule qui tourne sans but dans le grand vide intersidéral.

Le coeur de ceux et celles qui sont passé(e)s ici, et ailleurs, avant nous, ceux et celles qui ont ouvert le chemin, qui ont laissé des bouts d’eux et d’elles mêmes sur notre route. Qu’on retrouve notre coeur pour qu’on puisse les respecter, les remercier, les louanger. Merci et gratitude.

Car le coeur est la seule boussole que l’on doit suivre. Le coeur est le chemin et le but, le bout de la route, la route au-delà du doute.

Que ces mots puissent parcourir leur petit bout de ce grand chemin que nous marchons tous et toutes et rejoindre votre ptit bout du grand coeur à vous aussi, le Coeur avec un grand C, un Coeur grand assez pour qu’on s’y loge tous, qu’on s’y réfugie tous et toutes, ensemble.

Aho ici-bas ! et poupoum poupoum.

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This morning, no five-cent wisdom from me. No big doubts, no questions, neither submitted nor questioned over and over. No attempts to make sense of this great traveling circus which takes place as much in front of us as in us.

This morning only words of innocence, like the one that hides in the eyes of this little baby bird. Vulnerable words, fragile words. Words of life and death. And in between. And beyond.

This morning, only words from the heart, a heart that wants to be the simplest and most humble possible. A heart without a head, which does not calculate, which does not know either. A heart that connects directly to my fingers, bypassing my pinotte head to pass to your eyes and then, as directly as possible, finding its way to reach your heart. The same as mine. The same as everyone else.

The Universal Heart.

The one of which we all carry bits and pieces within ourselves, in our own. The Pure heart, the heart of God, of Allah and of Mohamed, and of Jesus Mary and Joseph. The heart of all the gathered deities, of all cultures, of all places in the world, this one like the others.

Beyond names, beyond divisions, beyond fear and hatred, a single beating heart. So that we stop fighting, ourselves and others.

The same heart as that of children who are targeted by enemy fire, the same heart as that of soldiers who think of killing for the good of the world, of their world at least. The same heart as ours which helplessly watches the world kill each other, tear each other apart, conquer each other from here, in security and who do not know what to do other than pray or denounce so that peace may descend on earth. Like the one in heaven.

The same heart that animates the people of Gaza, Haiti, Ukraine and Russia, Syria, Sudan and elsewhere. The hearts of the victims, like those of the executioners.

This heart, the only common target of universal love which brings us together beyond our beliefs, our selfish desires, our nonsense and our fears.

This heart, that of all animals, those who crawl, those who fly, those who walk and who leap from life.

The same heart that pulses in all the elements of earth, sea, air and fire. The elements of all materials, even those which cannot be seen but which can be felt and felt because they connect us all to each other. Because we are the same thing, the same living organism, the same great Whole..

The hearts of those who have passed here, and elsewhere, before us, those who opened the way, who left pieces of themselves on our path. May we find our hearts so that we can respect them, thank them, praise them. Thank you and gratitude.

Because the heart is the only compass that we must follow. The heart is the path and the goal, the end of the road, the road beyond doubt.

May these words travel their little part of this great path that we all walk and reach your little part of the big heart of yours too, the Heart with a capital H, a Heart big enough for us all to fit in, so we can all take refuge there, together.

Aho in here, and wow in there !

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