MA FOI DES BONS CIEUX

Il est un peu gênant qu’après 45 ans d’études et de recherches, le seul conseil que je puisse donner aux gens est d’être un peu plus gentils les un(e)s avec les autres.
– Aldous Huxley

De mon côté, après 40 ans à méditer, à chercher, à fouiller dans le tréfonds de mon petit moi-même comme autour du monde, je ne peux que tout humblement seconder les propos de Mr Huxley.

On aura beau atteindre les plus hauts sommets (ou le penser, ou le désirer), acquérir moultes connaissances, être adulé(e) du peuple (ce que je ne connais pas), connaître et frayer avec les VIP de ce monde (non plus), accumuler des tonnes de bidous ou de bébelles (pas mon cas non plus), si on n’a pas un réseau de gens de coeur autour de soi avec qui partager qui nous sommes, comme disait Yvon Deschamps, quossa donne ?

Nous sommes nombreux à tendre vers le toujours mieux, vers le encore plus. Nombreux à nous essouffler à courir sans cesse vers le bonheur, le mieux-être de soi-même. Cette course folle vers le bien-être et le mieux-être personnel me semble nous faire oublier le bien des autres autour de nous.

À mes yeux, l’affirmation de Mr Aldous rejoins celle-ci de Mr Albert (qu’elle soit vraiment de lui ou pas.)

Je m’adresse à tout le monde de la même manière, qu’il soit éboueur ou président de l’université.

On reconnait les grands êtres humains à leur simplicité, à leur humilité, à leur humanité. Ce sont souvent ces personnes qui traitent autrui comme leurs égaux, lerus semblables. Car au-delà de nos différences, nous avons tous les mêmes besoins, toutes les mêmes aspirations.

L’intelligence ultime me semble être de cette qualité, résider dans cette simplicité d’être, dans cette disposition humble et prête à être au service d’autrui. À développer la bonté envers tous ceux et celles que l’on croise sur notre route. Peu importe leur statut, leur titre, leur position.

Quand on croise une autre personne, si on prend le temps de regarder, vraiment regarder, et sentir, on peut voir son âme dans ses yeux. Si on prend simplement le temps, on peut sentir ce qui fait battre son coeur.

Dans ce monde fou où l’on bombarde ou affame des enfants, leurs mères et des personnes âgées, où tant sont en quête d’un simple toit et de quoi manger et boire, facile de devenir cynique et sarcastique. Dans un monde de plus en plus dominé par le corporatisme et le profit, il nous faut retrouver la part d’humanité qui git en chacun(e) de nous. Malgré les apparences de fin du monde. Car c’est peut-être plutôt le début d’un nouveau auquel on assiste.

Et la plus grande intelligence est inévitablement celle du coeur, et nous devons réapprendre à descendre de la tête au coeur pour y avoir accès. Car c’est là qu’on retrouvera la source de notre bonté, là qu’on renouera avec son âme.

L’âme humaine qui n’est qu’une, unique, distribuée en des milliards de coeurs.

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Notre stratégie ne devrait pas consister seulement à affronter l’empire, mais à l’assiéger.
Pour le priver d’oxygène.
Lui faire honte.
S’en moquer.
Avec notre art, notre musique, notre littérature, notre entêtement, notre joie, notre génie, notre acharnement – et notre capacité à raconter nos propres histoires.
Des histoires différentes de celles auxquelles nous sommes soumis à un lavage de cerveau.
La révolution des entreprises s’effondrera si nous refusons d’acheter ce qu’ils vendent – leurs idées, leur version de l’histoire, leurs guerres, leurs armes, leur notion d’inévitabilité.
Rappelez-vous ceci : nous sommes nombreux et eux sont peu nombreux.

Ils ont plus besoin de nous que nous n’en avons besoin.
Un autre monde n’est pas seulement possible, il est en route.

Par une journée calme, je peux l’entendre respirer.
– Arundhati Roy

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