
On a parfois tendance à opposer coeur et esprit (ou mental en français qui est moins précis que l’anglais en ce sens qui distingue plus clairement mind et spirit). Mais pourtant. Les deux cohabitent dans notre carcasse, notre carapace d’humain, le bolide en 3 D qui transporte notre âme.
Le lien que fait le Dalai Lama me semble plus que pertinent, soit qu’un coeur ouvert invite à l’ouverture d’esprit – qui n’est pas une fracture du crâne.
Quand notre coeur est ouvert, à soi, aux autres et sur le monde, ça donne de la place à l’esprit, au mental, pour penser en dehors de la boîte à souliers, et même à se mettre les pieds dans la bouche à l’occasion.
Quand notre coeur s’ouvre, car je crois qu’il n’est jamais complètement ouvert, il peut s’ouvrir de plus en plus jusqu’à englober le monde entier, notre esprit suit. Il devient esprit sain.
Quand le coeur s’ouvre et est ouvert de plus en plus, on peut accepter ne pas savoir grand chose des choses de la vie.
Genre.

Admettre qu’il y a certaines choses que l’on sait (ou pense savoir, mais même ça c’est un autre débat), savoir qu’en ignore certaines autres et plusieurs qu’on ne sait même pas qu’on ignore car on ne sait même pas qu’elles existent. Alors aux adeptes de la pleine conscience, on se reverra dans l’infini. Car comme on dit, l’éternité c’est long longtemps, surtout vers la fin.
Porter en soi un coeur signifie pour moi demeurer innocent(e), un(e) éternel(le) étudiant(e), ignorant(e) dans le bon sens du terme, dans le sens savant du terme. SI on ose ignorer, on demeure ouvert(e) au mystère.
Comme l’impression de plus en plus que nous portons notre âme au creux de notre coeur, là qu’elle se situe en nous. Et que notre esprit/mental/machine à pensées s’y trouve elle aussi même si elle semble se situer davantage dans notre tête, plus précisément derrière nos yeux. Là qu’est le poste d’observation peut-être, mais le coeur de la vie en nous est au creux de notre coeur. Pour cela qu’il nous faille y respirer, sentir ce qui s’y passe.
Pas si compliqué la vie quand on vit à partir de son coeur.
Poupoum poupoum poupoum…

