
Ces paroles touchent à l’essence de la vie. Du moins au coeur de nos rapports humains.
Je suis persuadé qu’au fond du coeur de tout être humain repose une profonde source d’amour. De l’amour à recevoir, comme à donner. Au coeur de tout enfant qui nait se trouve un profond besoin de contact, de sécurité, de chaleur humaine. Et puis il y a la vie. Et la parole qui constitue notre moyen de communiquer ce besoin d’amour et de proximité. Souvent là que ça se gâte.
D’ailleurs, en ce sens, cette fameuse phrase de Bernard Werber :
Entre ce que je pense,
ce que je veux dire,
ce que je crois dire,
ce que je dis,
ce que vous avez envie d’entendre,
ce que vous entendez,
ce que vous comprenez…
il y a dix possibilités qu’on ait des difficultés à communiquer.
Mais essayons quand même.
Oui essayons quand même. Puisque nous sommes encore ici, nous n’avons pas vraiment le choix d’au moins continuer à essayer. Si non pour soi, pour nos enfants, pour ceux et celles qui suivent. Comme pour ceux et celles qui nous ont ouvert le chemin.
À moins d’avoir déjà abandonné, de ne plus porter d’espoir au coeur. De ne plus vouloir tenter ni faire l’effort.
Oh, parfois bien sûr on se décourage. Parfois on ne sait plus. Ni quoi faire, ni où aller, ni quoi dire.
Parfois, avant de commencer chronique, je ne sais pas. Puis les mots finissent par couler. Parfois lentement, parfois avec gêne et hésitation. Parfois adroitement, parfois moins.
Avec des mots, communication. Sans mots, communion.
Mais toujours une certaine source de vie se met à couler, à jaillir, à se remettre en mouvement. Et ça revient. Même si on ne dit pas toujours la bonne chose, avec précision et exactitude, on peut au moins commencer à communiquer.
Et avec la bonne disposition au coeur, la vie ne peut que suivre son cours et poursuivre sa longue marche vers la lumière. On dit que toute ombre tend à chercher la lumière. Comme on dit aussi que toute lumière est attirée par l’ombre qu’elle produit inévitablement. Je ne sais pas si la vie fait sens, s’il y a un sens. Mais tout ce que l’on peut faire est de prendre le prochain pas.
Un pas à la fois, chaque pas dans la foi.
Alors entre tout ce que l’on dit et que l’on tente de convier et ce que l’on tente de convier mais qu’on ne peut ni ne sait dire, pour cette part d’amour perdu, vivons, osons, aimons quand même.
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Je sais, tu n’as jamais eu l’intention d’être dans ce monde.
Mais tu es quand même dedans.
Alors pourquoi ne pas commencer immédiatement.
Je veux dire, en faire partie.
Il y a tellement de choses à admirer, à pleurer.
Et pour écrire de la musique ou des poèmes.
Bénis les pieds qui te font aller et venir.
Bénis les yeux et les oreilles qui écoutent.
Bénis la langue, merveille du goût.
Bénis le toucher.
On pourrait vivre cent ans, ça arrive. Ou non.
Je parle depuis de nombreuses années, rien de tout cela, je pense, que j’ai jamais gaspillé.
As-tu besoin d’un projet ?
As-tu besoin d’un peu d’obscurité pour avancer ?
Alors laisse-moi être aussi urgent qu’un couteau, et je te rappelle Keats,
si unique dans son but et dans sa réflexion, pendant un moment, il a eu toute une vie. ~Marie Oliver
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N’oublie jamais que tu es vivant(e), que la vie est une offrande, qu’elle te porte et que la lumière est en toi.
– Françoise Nallet

Le pourquoi des pourquois des pourquois. Cette infinissable histoire qui cherche une réponse. Et s’il n’y avait pas de question. Par ce que et par ce que. Qu’il en est ainsi.
Mais là, à quoi bon se parler. Se parler tout seul, et parler à l’autre. L’un et l’autre dans une même résolution, dans une répétition banale d’une même affaire?
Quelle infinie bonté que les nuances. Dans les mots qui viennent des maux pour se raconter. Se distinguer pour finir par retrouver le commun. Finir par comprendre quelques fois, qu’au delà des apparences, un fil d’or nous a cousu à une invisible parenté. La sacrée familia d’une vie à l’infinie. Ainsi dans les détours et les dédales de la parlure, se trouve la gamme des conjugaisons d’un cœur vivant plus grand, la cathédrale universelle de toutes nos communications dans le grand livre du seul conte qui compte. Celui de l’amour à tous les possibles par nos lettres jetant l’ancre de l’arrivage à la maison de la sainte fraternité. L’union alchimique des constitutions dans l’unique tout.
Alors, parlons-nous encore et encore pour le trésor de nos plombs et de nos dorures.
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Oui parfois difficile de comprendre l’autre ,
De saisir le sens …mais ça vaut la patience et l’amour du partage. 🌺
C’est pour ça que j’aime le travail que j’ai le privilège de faire.
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ça vaut la joie en effet.
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