JE PENSE DONC JE SUIS

La personne pensante constitue une entité fictive, un état irréel. Il n’existe que le processus de la pensée et la somme des pensées crée le JE, le/la penseur(e). – Krishnamurti

Ou je pense donc je pense que je suis quelque chose.

J’ai souvent pensé à ça, soit que ce n’est pas vraiment moi qui pense. Ça pense tout seul. Mais que c’est en m’attachant à toutes ces pensées que j’en suis devenu à me prendre pour quelqu’un.

Il m’est en effet souvent monté à la tête que toutes ces pensées qui vont et viennent, qui passent et repassent, qui me passent dessus, dedans et à-travers, ne sont pas moi, ni de moi, ni à moi. Elles ne font que passer leur chemin, stimulés par les divers événements du quotidien, attachées après ce corps qui me porte ou que je porte, ça dépend des points de vie. Car pas mal certain que lorsqu’on meurt, on ne pense plus. Qui mourra verra. Ou pas.

Comme pour vous, ces multiples pensées qui vont et viennent à l’infini dans les confins de ma conscience, comme des bulles qui me poppent et me poppent au cerveau, n’arrêtent jamais. Même quand on dort. Sweet dreams are made of these.

Oh ! bien sûr que parfois c’est plus calme dans la boîte à idées. Et d’autres fois, je peux les regarder avec un certain détachement ces pensées, avec amusement même. Pour ça que je médite d’ailleurs. Pour prendre le temps, et la distance d’avec elles.

Évidemment que les belles pensées sont plus faciles à accueillir que les moins belles. Même si ni les unes ni les autres ne sont nôtres. Quand même, on s’attache à ces ptites bêtes-là.

On met beaucoup d’énergie vers et dans nos pensées. Certains essaient de les contrôler, d’autres s’efforcent beaucoup à les laisser passer. Car nous sommes des êtres de tête, des animaux pensants à ce que l’on dit. Même les gens les plus de coeur parmi nous vivent beaucoup en tête.

L’idée est d’apprendre à équilibrer, à répartir l’énergie dans tout le corps, à vivre 100 % incarné. Sauf les ongles 😉 Et à ne pas trop focuser sur les pensées, sans les nier sinon elles vont frapper par en arrière. Vivre et laisser vivre.

Comme le dit encore Mister K, la pensée est limitée car les expériences, la connaissance et la mémoire sont limitées et la pensée émane de ça. D’ailleurs, la mémoire est de plus en plus limitée avec l’âge, peut-être une bonne chose d’ailleurs, ça nous garde dans le moment.

Alors je vous souhaite courage, bonne chance et bonne observation dans la culture de votre jardin de pensées. Nous ne sommes que les jardiniers/ères.

2 réflexions au sujet de « JE PENSE DONC JE SUIS »

  1. Avatar de AnandgyanAnandgyan

    Je panse donc j’essuie.

    Mister K est Jiddu
    et non U. G. Krishnamurti.

    Je crois que Monsieur K
    aura véhiculé la sagesse indienne
    sans utiliser un terme Sanskrit;
    il aura tout vulgarisé en anglais.

    M’enfin, il me semble
    qu’il mentionne rarement les classiques
    tels ‘yoga’, ‘karma’ et que Maya
    est quasi un autre fourre-tout
    en fait de notion de mot.

    Cogiter n’est pas méditer.
    Réfléchir est « inmanquable »;
    une apparition appelée à disparaître
    et si le silence ne fait pas partie de la création
    c’est bien qu’on y donne attention
    si ce ne serait que pour désirer la vérité.

    Chu fou. Je monte en amour.
    J’ai rencontré Christina pleine de sattva
    alors qu’il n’y avait qu’une madonne
    avec une grosse couronne
    entre nous.

    Non, je ne m’enfarge pas dans mes souvenirs.
    Le mental est un tremplin, tout est symbole
    et la piscine est le menoum menoum.

    Aujourd’hui je fête Saturne itou!

    Merci Ati et Jiddu
    pour les fleurs
    qui sont des pensées.

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  2. Avatar de Louis BertrandLouis Bertrand

    Les pensées, les jumelles intérieures des mouvements extérieurs. Des siamoises. Des essaies incessants de lecture pour un rapprochement de sens de réalités matérielles et invisibles, qui partagent un même flot. Notre conscience en dualité vers un mariage cosmique possible, ce qui le rends comique. Qui est premier: la folle du logis ou l’empirique scène devant elle? Et si les deux n’étaient qu’une? Pas de course dans la source. Un jet simultané de créations. Contrôler nos pensées, contrôler la nature? Les cons trollent et tournent en rond avec le hamster. C’est ok, moi aussi j’habite dans le cercle vicieux du virtuel et des vertus. Vivant dedans, avec et pendant. Trop de pensées, pas assez, des bonnes et des mauvaises: miroir miroir. Je pense création, je pense réparation. Inspire et expire. L’un sans l’autre pour l’instant présent, c’est avoir l’appétit plus grand que la panse.

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