ÉCRIRE PLUS DEEP QUE SON OMBRE

Habituellement, je ne pense pas à ce que je dis avant de parler. Je préfère y penser après l’avoir dit, , tard le soir, pour le reste de ma vie.

Ce matin j’avais un thème qui me trottait en tête depuis hier. Mais ça feelait trop sérieux, trop préparé. Alors, finalement, j’ai tout flushé.

Et je pars de ce meme ci-haut car je lui aime la vibe, j’aime son audace qui permet de tout dire et son contraire, ce qui n’est pas rien. Et on y pensera plus tard.

Les Cyniques disaient jadis: avant de parler je voudrais dire quelque chose, et moi je tape : avant d’écrire je voudrais taper quelque chose.

La beauté avec un blogue privé et non payant est qu’on peut dire n’importe quoi. N’importe quoi comme dans tout, genre tout ou rien. On peut écrire tout ce qui sort,ou presque, même ce qui reste pris dans les doigts ou dans la gorge, et ensuite on fait la job de finition, on sable nos propos. Si on écrit le premier jet pour soi, on peaufine par la suite pour qui lit. Qui lit ? Celui qui lit celui qui l’est. Et elle aussi.

Il est possible de tout dire, tout écrire plutôt. Comme Lucky Luke, je peux écrire plus vite que mon ombre. En fait si on laisse sortir le flot de mots, on écrit toujours avec son ombre. Ainsi, les mots qui sortent le font frais du four, frais du jour, encore tout chauds et non filtrés, on censurés. Un nex ou un ptit pain. No pain no gain. C’est après qu’on formate pour que ça soit acceptable, intéressant, captivant. Pour que ça passe, ou que ça casse.

Quand on écrit, souvent, on sort le premier jet d’un seul trait, d’union ou un très droit, tout droit de notre inconscient, notre boîte noire enfouie profond en soi. Là y résident de surprenantes surprises.

Ensuite, selon à qui on s’adresse, on espère, avec adresse, écrire la bonne adresse, puis on ajuste, on coupe, on édite. Delete. Ainsi, comme le dit Steve Martin : l’inconscient est l’écrivain, le conscient l’éditeur. En plus ou moins pleine conscience, je me sens full écrivain. En vain, j’écris. Sans but, ni passe passe.

J’écris pour voir ce qui sortira de ma caboche, de ma boîte à surprises. De mon coeur. Parfois, c’est surprenant, d’autres fois, plutôt banal, sinon bancal. Comme nous dans la vie de tous les jours. Extra et ordinaire. Nous avons parfois des idées de génie, parfois un brin de folie. Et parfois rien du grand tout.

Ainsi écrire pour oser voir ce qui se cache en soi. Ne rien prendre pour du cash, mais laisser le liquide flower. Le temps c’est l’agent, Glad to hear. Les mots sont un jeu et donne du jus. Liquide liquide quand tu nous tiens. Et floush et floush, les mots naviguent et galèrent.

J’aime écrire pour la rime, ce qui n’est pas une crime. Ni une puff. Air frais. Les mots sont du vent et la réponse y souffle de vie. Oui mon Bob, dis-le Dylan.

J’écris pour me distraire, mais pas pour plaire, ni déplaire. Mais certain(e)s aiment ça à l’air. Mol air qui flotte et une dent contre soi.

Ces lignes, qui dégoulignent de mon mental matinal, ne font aucun sens et il faut antre. Ni pour moi, et encore moins pour vous de sens font-elles ces dignes lignes. Mais quand même, quelques paires d’yeux les parcourront peut-être ? Ou pas ? Et un ou deux cyclopes aussi si je vois bien l’avenir avec mon troisième oeil.

J’écris pour avoir du fun, en anglais j’écris pour le pun. Je pense bilingue, je penche trilingue avec un pied ou deux dans la bouche. Mais j’enlève mes bottes et vous salue bien bas.

J’écris pour rire, pour ne rien dire qui vaille. J’écris en braille pour les aveugles qui voient ce que je veux dire. J’écris point à la ligne et droit au but.

J’écris en paix, pendant que la guerre frappe plusieurs de mes semblables. Bla Bla de mots nonos pendant que les bombes tombent. Univers parallèles et monde tout croche. Monde de fous plus que de folles.

J’écris brut, sans censure, sans césure, point final.

2 réflexions au sujet de « ÉCRIRE PLUS DEEP QUE SON OMBRE »

  1. Avatar de Louis BertrandLouis Bertrand

    Fractale de mots se multipliant et se pliant au mendiant du soleil levant. Recevoir quelques écus pour vivre sûr de ne pas savoir ni avoir, mais être fort du bouillonnement qui émerge d’une jouvence nocturne, comme une noce sacrée d’ombres et de lumières. La danse des maux avec les mots pour jouir un peu entre les deux. Rire et redire à n’en plus finir. Par ce que tout y est. Musique et muse, cyclope et Vénus, Zeus et feu de la transcendance en transparence. Danse éternelle du vivant dans le vent dès le matin du conquérant du dragon Merlin d’une seule nuit. Rien qui commence, rien qui finit. Juste le même bruit du cœur au ralenti après un sprint étourdi. Écrire une lettre d’amour sur la flèche vers la flesh du cœur comme un poison de pâmoisons. Ne rien comprendre, toutefois savoir que ça goûte bon. Paraître et transparaître en bilocation dans un lieu de connaissance et de reconnaissance. Un et deux dans trois sans compter, dans une même évaporation. Lire et vivre simultanément. Et vlan dans le flanc.

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