DIEU N’EST QU’UN MOT (PARMI TANT D’AUTRES)

Nous prions tous le même Dieu, nous le servons seulement de différentes façons. Les rivières, les lacs, les étangs, les sources et les océans contiennent tous de l’eau. Ainsi, les religions portent différentes noms, et contiennent toutes une part de vérité, exprimée sous des formes et des temps différents. Ça n’a pas d’importance que vous soyez Musulman, Chrétien ou Juif. Quand vous croyez en Dieu, vous devez croire que tous les gens font partie de la même famille. Si vous aimez Dieu, vous ne pouvez aimer que quelques-uns de ses enfants.
– Muhammad Ali

Croire ou ne pas croire, telle est l’une des nombreuses questions.

Dieu ou pas Dieu en est une autre.

Pour moi, le mot Dieu ne désigne pas une figure d’autorité masculine, ni une religion spécifique ou une série de croyances, non plus un jugement face à ceux et celles qui ne croient pas la même chose, ni quelque chose qui existe à l’extérieur de soi, mais plutôt une source infinie d’énergie créative, un script non-écrit qui régit l’univers, une génératrice d’amour et d’abondance (que nous l’acceptions ou pas) et une toile unifiée qui intègre toute la ou les consciences.

Mais comme nous fonctionnons avec des mots, avec des agencements limités de lettres pour imager et imaginer le monde, en tant de différents langages de surcroît, il nous faut aller au-delà des mots, au-delà des concepts.

Que l’on utilise les termes Dieu, l’Univers, le Divin, l’Intelligence Suprême, le Grand Esprit, le Grand Mystère, la Vie, l’Existence, qu’on l’écrive en minuscules ou en MAJUSCULES, éventuellement et ultimement, nous référons tous et toutes à la même grande force d’amour liante génératrice de toute vie qui nous relie, qui nous unit. Au-delà de nos différences, de nos distinctions. En fait toutes ces différence et distinctions toutes réunies composent ÇA, nous. Chaque ingrédient est essentiel à la recette divine.

Le concept d’Omnisme pourrait s’avérer un mot utile pour nous rassembler et nous mettre d’accord, soit la croyance qu’aucune religion n’est la vérité mais qu’une part de vérité se trouve en chacune d’elle.

Bien sûr, certains préfèrent penser qu’aucune religion ne devrait exister, comme le fait que le mot Dieu ne devrait pas exister. Mais les deux existent, et ce, depuis des milliers d’années. alors il nous faire avec.

Au début on vénérait la nature et ses éléments et au fil de l’évolution humaine, on leur a imposé des noms et ériger des concepts théoriques pour tenter d’expliquer la mystère. Et différents peuples ont trouvé différents noms et diverses façons de voir cette vie qui nous passe dedans et qu’on observe en dehors.

On a coupé la même et unique réalité en différentes explications et systèmes théoriques. On a distingué, puis on a opposé. De manière généralement toujours très masculine. Alors que la source de vie universelle prend forme surtout dans la féminité. Depuis toujours, ce sont les hommes qui font la guerre et qui mènent les mouvements religieux, alors que ce sont les femmes qui prennent soin des enfants, du home et de la vie. Vivement le retour du féminin.

Et depuis qu’on a tranché la vie en concepts, depuis qu’on catégorisé, on – les hommes surtout – s’obstinent, argumentent, se pilent dessus, se bombardent et se trucident, imposent leurs croyances aux autres, et s’entretuent.

Nous sommes menés par la dualité du bout de notre nez, et celle de nos concepts théo(cra)tiques qui ont bien de la difficulté à s’intégrer, à se respecter et à chercher les ressemblances plutôt que les différences.

L’humanité, dans ses manifestations antérieures comme actuelles, est décourageante. Quand nous en sommes rendus à tuer nos enfants et des civils sans défense ni responsabilité pour imposer ses croyances au détriment des idées des autres groupes, il y a de quoi se questionner, Car nous sommes tous et toutes du même moule, tous et toutes enfants de chair de la même pâte divine. Mais pourtant, on se tire à bout portant.

Si une force supérieure existe, on doit reconnaître que c’est d’elle qu’émane aussi tous les conflits antérieures et actuels de l’humanité car de là que nous sommes issus, sur cette intelligence suprême que nous sommes modelé(e)s. Bien difficile à saisir tout ça par moments.

Mais a-t-on le choix de ne pas espérer ? A-t-on le luxe de perdre espoir ? Peut-on ne pas continuer d’essayer de comprendre et de sentir et de demeurer humain ?

Poser les questions c’est un peu y répondre. Malgré quelques visites dans le désespoir, prions pour que l’humanité s’éveille à notre unicité et souhaitons que l’on réussisse à prendre conscience de ce qui nous dépasse et nous unit.

Aho tous les Dieux et Déesses, et autres appellations incontrôlées !

2 réflexions au sujet de « DIEU N’EST QU’UN MOT (PARMI TANT D’AUTRES) »

  1. Avatar de AnandgyanAnandgyan

    Quand un boxeur devient philosophe tout d’un coup.

    Pas Malraux mais oui ce siècle se doit d’être spirituel.
    (et merci pour l’original en photo,
    jadis chronique antérieure.)

    Très gravement léger ce billet, donc lumineux…

    J’aime l’ambiguïté d’ « omnism » …
    (C’est plus Om qu’omni pour moah, m’enfin.)
    [Chu pas Noah, chu un noble yes man]

    Bô mot l’unicité.

    Yé!

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