
Je pense aux familles israéliennes, qui ont perdu des êtres chers dans le cadre d’un événement d’une extrême barbarie le mois dernier, aux autres qui ont des proches pris en otage et qui attendent toujours, sans nouvelles et en dépit des attaques de leur propre gouvernement.
Je pense aux civils à Gaza qui reçoivent des bombes sur la tête au quotidien, n’ayant aucun endroit pour se réfugier, ni rien à boire ni manger. Drame qui dure depuis si longtemps.
Je pense aux gens en Ukraine à l’arrivée de l’hiver, un deuxième hiver de guerre.
Je pense aux Haïtiens, qui vivent dans des conditions intenables depuis si longtemps, et qui depuis des années sont sous l’emprise des groupes criminels.
Je pense aux migrants sur les routes du monde, ou sur des embarcations de fortune, à la recherche d’une terre d’accueil. Ayant tout laisser, tout risquer. Plusieurs avec leurs enfants dans leurs bras.
Je pense à nos frères et soeurs du Myanmar, à ceux et celles de la République démocratique du Congo, à plusieurs pays de la Corne de l’Afrique où sévissent de grandes sécheresses, aux gens du Burkina Faso, du Mali et du Niger aussi aux prises avec des crises humanitaires importantes, aux Afghans, en particulier les femmes et les filles, aux Libanais(ses), aux Syrien(ne)s, aux Yéménites, aux Soudanais(e)s, aux Nigérien(ne)s.
Je pense aux gens qui souffrent dans leur corps, dans leur tête, ou dans leur âme.
Je pense aux familles qui ont de la difficulté à boucler le budget, aux sans-abris de plus en plus nombreux.
Je pense aussi aux milliardaires concentrés sur leurs affaires et alignés sur les profits à tout prix, aux marchands d’armes, aux dictateurs. Bref je pense avec colère à l’injustice et aux abus.
Je pense à tous ceux et celles à qui je ne pense même pas, car si vaste le monde, et si ignorant de tant de choses suis-je.
Mais je pense aussi à toute la beauté qui est créée quotidiennement dans ce monde, aux si nombreuses manifestations de beauté et de bonté. Car malgré la laideur, on ne doit jamais oublier le beau, jamais.
Mais souvent, on préfère ne pas penser à certaines situations. Ce faisant, on oublie les peuples qui les subissent. Et en même temps, on ne veut ni ne peut s’abreuver que de drames et de négativité. Même si on ne doit pas les nier, car tout cela existe, on doit tenter de garder le coeur léger et la tête ouverte.
Alors ne jamais oublier de toujours apprécier l’immense chance dont on jouit ici. Malgré nos défis respectifs. Et conserver en notre coeur notre humanité et notre empathie pour ceux et celles qui souffrent.
Ces temps-ci, je réfléchis à la portée réelle de la prière. Je me sens souvent gêné de tout simplement prier pour tous ces gens qui souffrent. Car si facile. Trop facile.
Mais en même temps, que faire face à tous les problèmes du monde qui sont si grands, quasi irrésolvables ? D’où le texte d’hier sur l’appel aux miracles.
https://atisupino.com/2023/11/07/prier-pour-des-miracles/
Ce matin, je relis cette citation de Watts si parlante :
Le système nerveux sensible fait partie du monde extérieur.
Et le monde extérieur est un événement dans le système nerveux.
L’intérieur de la boîte est à l’extérieur de la boîte, et l’extérieur est à l’intérieur.
Je veux dire, vous savez, il semble perpétuellement faire volte-face.
-Alan Watts
Tout ce qui se passe dans le monde nous concerne et nous touche. Et vice et versa.
Alors que peut-on faire d’autre que de continuer à porter le monde entier dans notre propre coeur, à tendre vers l’amour, la légèreté et la lumière, et à faire ce que l’on considère comme le bien autour de soi, du mieux que l’on peut, à la limite de nos moyens. Dans le respect de tout, de toutes et de tous. Ni dieux, ni déesses, simplement humains, humaines. Unique, comme tout le monde. Au coeur du même monde.

En totale communion fraternelle de coeur et d’esprit. Merci de si bien l’écrire, tel une prière. Qu’il en soit ainsi.
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