
Ce matin je n’ai rien à dire, alors je vais le dire avec beaucoup de délicatesse, d’humilité, à doigts bas.
Dire mon petit rien, avec des gants de velours devant le grand gala de boxe qui prend place à trop d’endroits en cette Terre, comme dans le coeur des Femmes et des Hommes.
Pendant que l’humanité chavire, les marchands d’armes jubilent. Pendant que nos soeurs et nos frères subissent, eux encaissent.
Pendant que la mort sévit, la vie se cherche une fente d’espoir, une toute petite craque de foi.
Pendant que l’ombre frappe, la lumière vacille, mais la flamme ne meurt pas.
Ce matin, le coeur dans la flotte à l’intérieur avec tout ce qui se passe de folie à l’extérieur, la tête chercheuse de sens, je sens et ressens la peine et la douleur de tant de gens. La peur, la colère, l’impuissance et l’espoir, toujours en toile de fond.
Alors au-delà et entre les mots, c’est un silence chronique que j’envoies par ici.

