DIRE QUE DALLE

Quand tu as quelque chose à dire, le silence est un mensonge.
– Jordan Peterson

J’entretiens une appréciation mitigée face à ce monsieur. Il dit des choses très justes parfois, et d’autres fois, il m’apparait rétrograde et tendancieux.

Cette boutade de sa part me laisse en ce sens un peu perplexe. Car premièrement elle est trop générale. Trop de ça dépend en cause.

Dire quoi ? À qui ? Quand ? Pourquoi ? Comment ? aussi.

Avoir quelque chose à dire ne veut rien dire en fait. On dit d’ailleurs que la parole est d’or, et déjà un peu surutilisée. Alors qu’on pourrait tous et toutes se la fermer un peu plus et plus souvent, faire preuve de plus de silence plutôt que de réagir à tout et n’importe quoi.

Avec les réseaux sociaux, on ne s’est jamais autant exprimé et en même temps, il n’y a jamais eu autant d’incompréhension et d’insultes publiques, jusqu’au bullying et aux menaces de mort. Trop de paroles c’est comme pas assez.

C’est Bernard Werber qui disait : entre ce que je pense, ce que je veux dire, ce que je crois dire, ce que je dis, ce que vous avez envie d’entendre, ce que vous entendez, ce que vous comprenez, il y a 10 possibilités qu’on ait des difficultés à communiquer, mais essayong quand même.

Alors pour ce qui est d’avoir quelque chose à dire, on ainsi pourrait préciser et apporter plein de nuances.

Premièrement qu’a-t-on de si important à dire ? Qu’est-ce qui veut se dire de si primordial ?

Qu’on veut exister ? Qu’on veut la paix ? Qu’on aime le monde ?

Il y a des choses qu’on veut dire à certaines personnes, d’autres au monde entier. Et souvent plus facile d’aimer le monde entier que les gens qui le composent.

Je trouve toujours un peu drôle et étrange l’expression : se dire.

Car que peut-on dire dire d’autre que soi-même ? Tout ce que l’on perçoit du monde extérieur nous ramène toujours à nous-même. Comme disait Ramana : il n’y a personne d’autre.

Et d’ailleurs, on dit qu’à chaque fois que l’on juge autrui, c’est une partie non guérie (ou non assumée, non acceptée) de soi que l’on voit en dehors de soi, pour ça qu’on la voit justement. Sinon elle passerait sous notre radar probablement.

Alors qu’est-ce que j’ai tant envie et/ou besoin de dire au monde ? À vous en fait, les quelques personnes abonnées à mon blogue.

Que je peux vivre seul, par moi-même, avec ma voisine d’amour juste à mes côtés, en cette flabbergasting nature automnale, mais et que j’ai aussi besoin de vous savoir ici, présent(e)s, avec moi, de l’autre côté de mon écran. De maintenir un contact.

Que j’ai plus besoin d’écrire que de dire. Mes réflexions, mes questionnements, partage mon point de vue.

D’être lu ? Oui un peu, mais pas autant que de ramasser mes idées sur divers thèmes et de les exprimer.

Pour le moment, pas mal que cela qui vient.

We stay in touch lecteurs/trices.

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