
Pas facile d’être heureux ces temps-ci quand notre monde rock n roule autant et craque de partout.
Difficile d’être léger et serein(e) alors que notre monde brûle, brasse, sèche, coule et croule de tous bords tous côtés.
Pas évident non plus de jouir de la chance que l’on a ici, nous qui vivons dans des coins de pays privilégiés, alors que d’autres vivent la guerre, la fuite et les camps de réfugié(e)s. Et que même ici, des milliers d’enfants comme d’adultes n’ont même pas assez à manger ni même un toit, sans parler de leur souffrance.
Mais pourtant, quoi faire d’autre ? Comment être heureux/se malgré tout ce drame qui en frappe tant parmi nous ?
Tout un défi que d’être heureux/se sans que les malheurs de tant de nos soeurs et frères, qui est pourtant bien réel et dramatique, nous submerge et éteigne notre privilège.
Mr Bauchau l’exprime bien, apprendre à être inconsolable ET heureux.
Et aider les gens autour de soi, à notre humble mesure.
Sans nier le malheur qui frappe le monde. Sans penser rose ni détourner le regard.
On ne peut vraiment consoler quiconque souffre. On ne peut que demeurer empathique face à sa peine, compassioné(e)e face à sa souffrance, et au moins reconnaître sa situation.
Comme on ne peut pas vraiment se consoler soi-même, ni même se guérir de nos traumas passés. On doit apprendre à vivre avec. À y puiser son bonheur.
Certains, face au trop gros lot de mauvaises nouvelles qui circulent, qu’elles soient environnementales ou humaines, préfèrent ne plus regarder, ne plus savoir, détourner le regard. Chacun(e)s ses choix.
Mais il me semble important de voir et de savoir dans quel monde nous vivons, de garder le coeur ouvert pour nos frères et nos soeurs.
Tout en contribuant à notre petite échelle.
Consoler avec bonheur.
