TÊTE À COEUR

Ce sont les pensées et les interprétations du mental qui nous incitent à fermer notre coeur.
– Adyashanti

Enfant, personne ne nous a jamais dit que la cohabitation entre la tête et le coeur serait une marche dans le parc, ni toujours aisée, ni harmonieuse et flowing. L’un de nos grands défis d’être humain d’apprendre à faire co-habiter la tête et le coeur. La grande faille de la dualité humaine. Apprendre à laisser cohabiter le coeur et la tête est une travail d’artiste es présence, la tâche d’une vie. À apprendre à chaque jour car jamais acquise.

Les deux sphères se préoccupent de choses différentes: la tête pense, planifie, calcule, prépare, et regarde en avant. La tête tente de faire du sens de tout ces ceci et ces cela. Une épée qui doit parfois trancher, prendre position, décider. Même si parfois elle tourne et spin dans l’ambivalence.

Tandis que le coeur est une éponge qui pulse, qui gobe, qui bat le rythme de la vie, qui émane l’amour. Ouvert, il goûte, savoure, sent et ressent. Fermé, il se sert, a peur et étouffe. Le coeur est le carrefour giratoire des mondes matériel et spirituel. Par là que tout passe, à chaque battement, chaque pulsation. Notre point d’ancrage en cette existence terrestre. Poupoum poupoum. Quand on ne sait plus où donner de la tête, on trouve refuge en son coeur.

En fait, la tête comme le coeur pensent et pansent: la tête avec un E et le coeur avec un A. L’Amour avec un grand A.

La tête n’en finit plus de penser, rien à faire pour la stopper, c’est son travail, sa fonction, soit de laisser les idées rouler et de les observer, et, si possible, de les organiser pour faire sens, pour construire un sens parmi tout ce qui passe en nous comme en dehors. Pas facile, particulièrement ces temps-ci.

De son côté, le coeur aime, le coeur berce, le coeur dit oui et cherche à rejoindre: la vie, les autres, le tout. Et quand il panse, ce sont les plaies émotives davantage que les concepts que le coeur guérit.

Avec le temps, j’ai de plus en plus l’intuition que le coeur constitue le siège véritable de notre âme, le fil doré qui nous lie et relie au reste de l’existence, au coeur du monde. Là que résiderait notre sagesse ancestrale, la bagage d’expérience que nous transportons de vie en vie si tel est le cas, à partir de là que l’on garderait un fil avec notre lignée, avec la source.

D’ailleurs, selon Annie Marquier, dans le coeur se situerait un deuxième cerveau, contenant un système nerveux indépendant et bien développé, avec plus de 40 000 neurones et un réseau complexe et dense de neurotransmetteurs, de protéines et de cellules d’appui. Et que grâce à ces circuits élaborés, il peut prendre ses propres décisions et passer à l’action indépendamment du cerveau. On dit aussi qu’il peut apprendre, se souvenir et même percevoir grâce à quatre types de connexions qui partent du cœur et vont vers le cerveau de la tête.

Pas fou le coeur.

Quant à savoir qui doit être le pilote et/ou le co-pilote, là n’est pas nécessairement la question. Chaque centre a un rôle précis. Certaines personnes sont davantage rationnelles et intellectuelles, des penseurs/ses, d’autres davantage des gens de coeur et d’émotions, des aimant(e)s. Le défi consiste pour chacun(e) de nous à trouver un équilibre confortable en soi-même, pour pouvoir marcher sur deux pieds.

De la tête au coeur, et du coeur plein la tête.

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Gardez vos pensées positives parce que vos pensées deviennent vos mots.
Gardez vos mots positifs parce que vos mots deviennent votre comportement.
Gardez votre comportement positif car votre comportement devient vos habitudes. Gardez vos habitudes positives car vos habitudes deviennent vos valeurs.
Gardez vos valeurs positives car vos valeurs deviennent votre destin.
– Mahatma Ghandi

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