
– Roald Dahl
La gentillesse est un thème qui pop up régulièrement ces temps-ci pour moi. D’ailleurs, pas la première fois que je fasse bla bla à ce sujet. (https://atisupino.com/2023/05/25/puissante-gentillesse/)
La gentillesse me semble sous-estimée en cette époque de grande gueullitude, d’arrogance médiatique, de critique à tous vents et d’échanges de gros mots rugueux sur les réseaux anti sociaux.
On peut avoir avoir tendance à penser que la gentillesse signifie être gentil gentil, bonasse, ne pas exprimer sa vérité ou tout gober.
D’ailleurs quelqu’un a posté ceci en commentaire à ma plus récente chronique traitant de gentillesse.

L’honnêteté sans gentillesse n’est que brutalité alors que la gentillesse sans honnêteté est manipulation. Bien sûr, plusieurs réserves et nuances peuvent apportés au concept de gentillesse. Comme à tout.
Mais qu’est-ce que la gentillesse au juste ?
Le Larousse nous offre comme première définition: qualité d’une personne aimable. Aimable souffre un peu du même problème que le terme gentillesse. Mais si par aimable on veut dire capable de s’aimer soi-même tout d’abord, il en découlera que l’on peut, dans la même mesure, être capable d’aimer autrui.
Le terme anglais pour aimable, lovable – love able – me semble plus juste: capable d’aimer, capable d’amour.
Le Larousse propose comme synonymes à gentillesse : affabilité, agrément, amabilité, attention, bienveillance, bonté, complaisance, délicatesse, égard, empressement.
Plusieurs de nos jours veulent être illuminé(e)s, (re)connu(e)s, fameux, riches ou célèbres. D’autres veulent frondeurs, osé(e)s, innovateurs/trices, sortir des entiers battus.
Mais peu veulent être gentil(le)s.
À l’image de Mr Dahl, je crois que la gentillesse démontre une paix intérieure, une aisance d’être soi, avec soi, ce qui se traduit nos relations avec autrui. Car nous ne pouvons qu’être en relation avec les autres comme on l’est avec soi-même.
Ainsi, on doit tout d’abord apprendre à devenir (de plus en plus) gentil(le) avec soi car souvent avec soi-même que nous sommes le plus dur et exigeant(e).
En ces temps de potentiels déséquilibres sociaux à venir, la gentillesse sera une arme d’inclusion massive. On devra en faire preuve et la développer car les défis qui pointent risquent de nous sortir de notre zone de confiance. Et nous devrons apprendre à traiter les autres comme on voudrait l’être soi-même.
Finalement la gentillessitude est un état interne dans lequel on se trouve à l’aise d’être gentil(le), fin et fine comme dans finesse, avec soi et avec les autres que soi et eux et elles, la même personne en quelque sorte.
