RÉFLEXIONS & GÉNUFLEXIONS

Je ne suis qu’un miroir, la réflection est à toi.

On dit que tout ce que l’on voit, tout ce que l’on perçoit, tout ce que l’on sent et ressent n’est que réflexion, que tout n’est que le reflet d’une certaine réalité incertaine.

Ainsi, tout ce que l’on voit et perçoit ne serait que perception de soi-même. On pourrait ainsi affirmer que le monde se trouve dans notre tête et dans nos yeux. Ou dans notre coeur peut-être aussi si on est plus senti que mental.

En ce cens, cet écran est une réflexion de ce que je perçois, autant lorsqu’il est blanc que lorsque je le remplis de mots et d’images. Ce que j’y tape et y projette l’est aussi, et ce que vous percevez de votre côté, soit ce que vous y lisez et y voyez, n’est aussi que votre propre création. Avec autant d’incertitude, pas certain si on va finir par se rejoindre un jour.

En fait on pourrait en quelque sorte affirmer que tout ce qui existe n’est qu’illusion. Autant ce qui existe en nous que ce qui existe en dehors de nous. Et encore là, ou commençons et où finissons nous ?

En ce sens, il faudrait tout d’abord définir le terme exister. Car nous ne sommes, soi comme le reste de la création, possiblement et/ou probablement aussi qu’une certaine forme d’illusion.

C’est ce que les sages disent du moins : que nous n’existons pas vraiment, que nous ne pensons et qu’imaginons exister. Et qu’en fait, tout, le monde, nous inclus, ne serait qu’une grande illusion.

Intéressant concept, Mais pas si simple à réaliser – rendre réel – tant qu’on habite un corps. Essayons d’appliquer ça concrètement quand la douleur parcourt notre corps, notamment une grosse migraine. Pas vraie cette douleur ?

La réalité, comme l’illusion, sont de drôles de concepts. Difficile à saisir, à comprendre. Ce qui est réel pour l’un peut être complètement illusoire pour l’autre. Et vice et versa. Certains perçoivent et voient les auras, d’autres pas. Certains parlent à Dieu, d’autres sont – persuadés d’être – athés et que seul le vide existe et existera après la mort du corps.

Et pourtant, le même monde, perçu de tant de façons différentes par tant de gens qui l’habitent, jusqu’en Tibi (jeu de mots pour mes lecteurs/trices tordus du cerebelum). Comme on dit, tout dépend du point de vue. Et il existe au moins 8 milliards de points de vue désormais en ce bas monde, et cela sans compter le reste de la création qui perçoit inévitablement ce monde.

Qu’est-ce qui est vrai ? Qu’est-ce que réalité ?

Qu’est-ce qui ne l’est pas ? Qu’est illusion ?

En fait, que sont illusion, rêve et fantasme ?

Et quelle est la différence entre une hallucination et une vision ?

D’où vient la vie ? Où allons-nous quand on quitte ce corps ? Et qui et où sommes-nous quand on l’habite ?

Comme vous voyez – mais le voyez-vous vraiment ou ne faites-vous que l’imaginer car même votre écran est louche ? même pas certain que j’existe alors ! – quelques petites questions qui trottent dans la tête du chroniqueur ce matin.

Comme toujours. Ça roule, ça tourne, que dis-je ça virevolte de questions. Des questions qui ne demandent pas absolument à être résolues toutefois. Des questions qui dansent, tournent, se bousculent, passent et font leur chemin vers le grand vide intersidéral rempli de questions non-résolus.

Avec le temps, on apprend à vivre avec le grand mystère.

Avec le temps, on apprend à vivre sans savoir, sans même vouloir savoir, en ne sachant rien avec certitude et en étant OK avec cet état de non fait. On apprend que ce qui se passe en soi comme en dehors de soi puisse être complètement différent de ce que l’on sent, perçoit, pense et ressent. C’est ce qu’on appelle l’humilité d’après moi. Le grand doute existentiel. Génuflexion, à genou dans et devant la vie.

Dans réflexion, il y a flexion, une flexibilité, comme dans être capable de changer d’opinion et de regard sur les choses au fil du temps et de nos réflexions, comme dans être capable de tenir compte du point de vue chacun aussi, surtout s’il est différent du nôtre. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, de cette flexibilité naît une grande force et fermeté en soi.

Vivre dans le mystère et tout de même conserver la foi que la vie est juste, juste comme dans justesse davantage que justice. Juste ce qu’elle est comme on décide qu’elle soit.

Certains comparent parfois le Père Noël à Dieu, notamment à cause de leur caractère supposément illusoire, et de leur grande barbe blanche. D’autres trouvent étrange le fait qu’à un certain âge, la plupart des enfants cessent de croire au Père Noël alors que d’autres continuent de croire en Dieu toute leur vie – ou à une certaine image de Dieu si l’on accepte que tout est créé par soi.

Certains s’inspirent des cartes, des feuilles de thé, du tarot, de l’horoscope et des astres, d’autres des chiffres, de rationalité et de probabilités pour définir le monde.

Pour ma part, c’est cette technique que j’utilise pour prédire l’avenir. Essayez, vous allez voir, très très révélateur.

2 réflexions au sujet de « RÉFLEXIONS & GÉNUFLEXIONS »

  1. Anandgyan

    « Car nous ne sommes, soi comme le reste de la création, possiblement et/ou probablement aussi qu’une certaine forme d’illusion. » tu dis? Donc de la « Maya-naise » avec my brain fried sunny side-up? Une apparence existe quoiqu’ irréelle. Le truc est d’utiliser une non-frying pan (une casserole, transcender ou Peter Pan… genre.) La mayonnaise va avec les patates frites et cela va de soi … et/ou catch up. We keep on frying to offer those golden Freedom Fries car écrire est tenter d’élucider avec un souhait de clarté ou de joke ce qui fait procéder ce mystère qu’est le Soi; b’en oui; le fond de l’être lorsque même même avec des idées les plus belles, les plus farfelues ou erronées me sont égales car juste … juste… des réflexions commes des décalques dans ce magical display. see through them for peeling off, juste témoin mais là on veut le dire! Ha! Ha! Superbe texte avec ce miroir et qu’est-ce que réfléchir si il n’y a rien à voir? (Beau dodo tou’ l’ monde; c’est la nuit qui porte conseil et pas l’ennui car nous sommes, nous sommes sommeil et sommet quand t’es moins.

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